BAD : appel au président Donald Kaberuka

Publié le 30 avril 2007 Lecture : 2 minutes.

Né en 1942 au Mali, j’ai été recruté par la Banque africaine de développement (BAD) le 3 janvier 1968 en qualité de commis comptable. J’ai gravi les échelons jusqu’à ma dernière promotion, en juillet 1990, au poste de chef de la division chargée des dépenses administratives, du suivi comptable des bureaux régionaux et du paiement des salaires du personnel au département de la comptabilité (FACT.3). Un tel parcours aurait été impensable sans la confiance que me témoignaient les autorités de la Banque. Mais tout
cela a été brutalement stoppé à l’occasion d’une cabale orchestrée contre moi en 1995.
Pourquoi ? Parce que, tout simplement, j’ai refusé de couvrir les agissements coupables de certains fonctionnaires (détournement de biens, soustraction de documents comptables). Dans un mémorandum du 27 mai 1994, j’attirais l’attention du président de la Banque sur l’urgence de prendre des mesures à cet effet. Cela m’a valu d’être pris en grippe par mes chefs, qui ont profité de la crise qui a marqué les derniers mois de la présidence de Babacar N’diaye pour m’accuser de négligence, me muter « à titre temporaire » au département des services administratifs (ADMS), en avril 1995, avant de me proposer un « départ volontaire ». Ce que j’ai fait, contraint et forcé, en novembre 1995. Mes recours sont restés lettre morte pendant la présidence de Omar Kabbaj (1995-2000). Le 13 août 2002, la BAD m’a répondu : « Nous vous informons que le dossier a été soumis à nos services compétents pour examen. En conséquence, si l’examen du dossier révèle la nécessité de vous contacter, nous aviserons. »
Aujourd’hui, je demande au président Donald Kaberuka de faire la lumière sur mon dossier après la réponse négative que son directeur de la gestion des ressources humaines, Guy Terracol, m’a faite en septembre 2006 : « Les mouvements du personnel qui ont eu lieu depuis 1995 pourront rendre difficiles l’instruction correcte de l’affaire et faire ainsi obstacle à la manifestation de la vérité. » Considérant que mon dossier ne peut faire l’objet de forclusion, il est logique que je sollicite du président en exercice de rouvrir mon dossier et de statuer sur l’injustice que j’ai subie. Que le droit soit dit afin de me permettre de jouir de ma retraite en toute quiétude, la conscience tranquille.

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