ABN AMRO aiguise les appétits
Le feuilleton ABN Amro n’en finit pas de rebondir. Après plusieurs semaines de tractations, le groupe néerlandais avait accepté, le 23 avril, l’offre amicale estimée à 67 milliards de dollars (soit 36,25 euros par action) déposée par la britannique Barclays. L’accord devait être finalisé d’ici à la fin de l’année et donner naissance à la cinquième banque commerciale dans le monde disposant d’une capitalisation boursière supérieure à 190 milliards de dollars. Si la puissance de frappe du nouveau groupe est indéniable, cette fusion risque d’entraîner la suppression de 12 800 emplois sur un total de 217 000. Mais le 25 avril, le consortium de banques emmené par Royal Bank of Scotland (RBS) a lancé une contre-offensive en proposant une offre plus généreuse (39 euros par action). En échange, le consortium demande à ABN Amro de suspendre la vente de sa filiale américaine LaSalle promise à Bank of America pour 21 milliards de dollars. Cette nouvelle offre a été jugée « convaincante » par le fonds TCI, actionnaire principal
d’ABN Amro. Les petits porteurs d’ABN Amro sont sur la même ligne et dénoncent la cession de LaSalle. La naissance prévue du holding Barclays Plc n’est sans doute pas pour
tout de suite.
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