Un salon vert et ouvert
Jusqu’au 7 mars au soir, Paris vivra à l’heure de la campagne, et l’ouest de la capitale accueillera vaches, veaux, cochons, volailles et autres animaux de la ferme. Pendant une dizaine de jours, la porte de Versailles et ses halls d’exposition émettront des sons inhabituels, dégageront des odeurs plus ou moins flatteuses et feront face à des situations peu courantes en ville tout le reste de l’année. Pour cette édition, les régions françaises jouent aux stars : le Poitou-Charentes est mis à l’honneur (origine du Premier ministre français oblige !) et l’Île-de-France nous démontre qu’elle est largement aussi gourmande que les autres. Chacune y va de ses terroirs, de ses spécialités et, bien sûr, de son côté « France profonde ». Au milieu de cette vaste ferme, parmi ces innombrables pavillons aux accents les plus divers, deux grands stands attireront plus sûrement l’attention des lecteurs de Jeune Afrique/ l’intelligent.
Ludique et pédagogique, l’Odeadom (Office de développement de l’économie agricole des départements d’outre-mer) investit le coeur de l’Espace outre-mer (Hall 7.1) pour fêter son vingtième anniversaire en sensibilisant le grand-public aux filières agricoles des quatre départements – Réunion, Guadeloupe, Martinique et Guyane – et des collectivités territoriales, Saint-Pierre-et-Miquelon et Mayotte. Des animations entraînent le visiteur sur un parcours d’éveil sensoriel faisant appel aux senteurs exotiques de la vanille ou de l’ylang-ylang, aux goûts ensoleillés de la canne à sucre, du piment doux, du litchi ou de la mangue, au toucher des ingrédients servant à réaliser des plats typiques comme le gombo sauce créole ou le souskai de noix de coco, et à la vue de produits phares de ces contrées souvent méconnus des métropolitains.
Plus sérieux mais tout aussi passionnant, le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), installé dans l’espace « La route des saveurs et des métiers » (Hall 3), a choisi pour thème « L’alimentation des villes du Sud, l’aventure des saveurs ». S’appuyant sur le fait que l’urbanisation ultrarapide des pays du Sud a profondément modifié les marchés urbains et les modes de vie, entraînant la création de multiples activités nécessaires pour approvisionner les villes, les chercheurs se sont intéressés à cinq villes – Hanoi au Vietnam, Belém au Brésil, Dakar au Sénégal, Yaoundé au Cameroun et Addis-Abeba en Éthiopie – pour illustrer les nouvelles problématiques alimentaires. Dans les pays du Sud, se nourrir en ville est un problème auquel ont été apportées des réponses très diverses, réunies dans une brochure, mais aussi dans un numéro spécial de la revue Cahiers Agricultures. À lire après avoir visité
ce stand qui sait se faire à la fois informatif et ludique.
Salon international de l’agriculture, du 28 février au 7 mars, Paris, porte de Versailles.
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