À nouveau régime, nouvelle armée

Publié le 2 mars 2004 Lecture : 1 minute.

Un camp d’entraînement a été installé en Jordanie, près d’Amman, pour former des officiers qui assureront l’encadrement de la nouvelle armée irakienne. Il a été placé sous le commandement du général jordanien Ahmed Farajat. Les instructeurs sont américains et britanniques. L’objectif est de reconstituer une armée de 40 000 hommes, le dixième de celle de Saddam Hussein. Elle comprendrait neuf brigades d’infanterie légère, organisées en trois divisions, qui devraient être prêtes en septembre 2004. Budget prévu : 57 millions de dollars. La base militaire a été construite en quarante jours : caserne, mess, salles de loisirs, hôpital et mosquée. Elle est placée sous haute surveillance. Les futurs officiers sont là depuis la fin du mois de décembre. Il y a eu des milliers de candidats. Ceux qui ont été sélectionnés sont de grande qualité, selon l’officier de liaison, le colonel britannique Kim Smith. Certains ont servi sous Saddam Hussein, mais, disent-ils, par patriotisme, pas par allégeance à Saddam. Les responsables du choix des candidats ont tenté de trouver un équilibre entre Arabes et Kurdes, sunnites et chiites.
L’âge de ces élèves- officiers varie de 21 ans à 40 ans. Certains se sont déjà battus et ont déjà commandé, d’autres non. Certains n’ont fait que l’école primaire, d’autres ont été jusqu’aux études supérieures. Un officier irakien de la base, le lieutenant-colonel Hayder el-Tayer, était instructeur à l’Académie militaire de Bagdad. Il se dit aujourd’hui heureux d’avoir pu échapper au choix suicidaire entre se battre contre les Américains ou déserter. Après la fin des combats, il a été menacé de mort par ses anciens collègues, mais il s’est engagé dans la nouvelle armée. « Nous connaissons les raisons de ces attentats contre nos policiers et nos militaires, dit-il. Ces gens veulent détruire l’Irak. C’est à nous de les en empêcher. »

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