Burkina Faso : vaste opération antiterroriste dans le nord du pays

Soixante personnes ont été arrêtées par l’armée burkinabè au cours d’une opération dans le nord du pays qui a permis selon elle « le démantèlement de bases terroristes » ce mercredi.

Une unité de l’armée burkinabè lors de l’attaque de l’état-major, à Ouagadougou, le 2 mars 2018. (Photo d’illustration) © Ludivine Laniepce/AP/SIPA.

Publié le 18 juillet 2018 Lecture : 2 minutes.

Dans le cadre de l’opération de bouclage et de fouille de « zones suspectes » dans la « bande frontalière nord » qui a débuté le 8 juillet, les troupes burkinabè « avec l’appui des forces aériennes ont permis le démantèlement de bases terroristes et l’interpellation d’une centaine d’individus suspects » indique un communiqué.

« Après vérification, soixante d’entre eux ont été transférés aux services d’investigation de la gendarmerie et les autres ont été relâchés », selon l’armée, qui fait aussi part de la saisie de nombreux composants (explosifs, batteries, fils électriques) entrant dans la confection d’engins explosifs artisanaux, ainsi que de produits de contrebande. Au cours de cette opération, trois soldats ont été blessés.

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Un chef de village exécuté

Mercredi dans cette même zone, deux personnes, dont le chef d’un village situé dans le nord du Burkina Faso et frontalier au Mali, ont été tuées par des individus armés, a annoncé par ailleurs le ministère de la Sécurité.

« Dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 juillet 2018, le chef de Hocoulourou, enlevé le 7 juillet 2018 par un groupe d’hommes armés, a été ramené et exécuté à l’entrée de Baraboulé », selon un communiqué du ministère. « Au petit matin, le corps d’un paysan tué par balles a été retrouvé non loin de celui du chef », ajoute le texte.

Les ravisseurs exigent une rançon et la conversion du pasteur à l’islam

« Ces exécutions ont été perpétrées par des individus armés non identifiés qui ont fondu dans la nature après leurs forfaits », précise le ministère. Les Forces de défense et de sécurité ont depuis entrepris le ratissage de la région à la recherche des « criminels ».

Enlèvements nombreux

Au total, , selon un comptage de l’Agence France Presse, huit otages dont le Docteur Kenneth Eliot, enlevés dans le nord du Burkina Faso, sont toujours captifs au Mali, dans un camp près de la frontière du Burkina Faso.

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En juin dernier, un pasteur et quatre membres de sa famille, ont également été enlevés à Bilhoré, un village du Nord de la province de Soum, par des individus armés, et sont toujours captifs.

Selon un membre de sa famille, qui dit avoir été contacté, pour la dernière fois le 30 juin dernier, les ravisseurs exigent une rançon et la conversion du pasteur à l’islam.

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Attaques fréquentes

Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques fréquentes et meurtrières et des enlèvements dans le nord du pays.

Ces attaques se sont étendues à d’autres régions dont celles de l’est, frontalière du Togo et du Bénin et où sévissent également des bandits armés et des contrebandiers. Ces derniers mois, plusieurs centaines de personnes ont été interpellées et des engins explosifs neutralisés au cours d’opérations de ratissage dans les régions de l’est et du nord du pays.

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