Le cacao pleure, le café rit

Publié le 2 mars 2004 Lecture : 1 minute.

Contraste sur le marché des boissons chaudes : les producteurs de cacao perdent le moral alors que les planteurs de café retrouvent l’espoir après plusieurs saisons moroses. La tonne de fèves valait, le 25 février, 841 livres sterling, soit 1 262 euros, sur le marché à terme de Londres. La révision à la hausse des estimations de la récolte de la Côte d’Ivoire pèse sur les cours mondiaux. Celle-ci devrait atteindre 1,38 million de tonnes en 2003-2004 au lieu de 1,3 million la saison dernière, soit 1,08 million pour la campagne principale et 300 000 t pour la récolte intermédiaire. Selon Ann Pendergast, analyste du courtier Refco, les exportations du Ghana, le second producteur, pourraient dépasser les 600 000 tonnes. Des nouvelles rassurantes pour les négociants qui s’ajoutent au feu vert américain pour le déploiement de 6 000 Casques bleus en Côte d’Ivoire, un gage supplémentaire de stabilité pour le premier producteur mondial de fèves.
À l’inverse du cacao, les cours du café connaissent une embellie depuis la mi-novembre, ce qui ne leur était pas arrivé depuis leur effondrement en 2001. Sur le marché de New York, le robusta et l’arabica cotaient, le 25 février, respectivement 37 cents et 74 cents (origine Colombie) la livre. Certes, les prix restent à un niveau relativement bas, mais la courbe ascendante devrait se poursuivre en 2004 avec les prévisions de forte baisse de la récolte brésilienne à 28,46 millions de sacs, au lieu de 34,5 millions en 2002-2003. La production mondiale devrait être inférieure à la demande pour la première fois depuis six ans. À moins qu’il ne s’agisse que d’un effet d’annonce des autorités de Brasilia pour faire remonter les cours. Verdict en mai avec le début de la récolte.

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