Chronologie : trois décennies d’instabilité politique

Juillet 1975 Référendum d’autodétermination. Les Comores deviennent indépendantes, Mayotte la quatrième île de l’archipel, choisit de rester française.

Août 1975 Le président Ahmed Abdallah est renversé par Ali Soihih. Début de l’expérience révolutionnaire.

Mai 1978 Abdallah, aidé par le mercenaire français Bob Denart, revient au pouvoir. Ali Soihih est assassiné.

Novembre 1989 Assassinat d’Ahmed Abdallah par un membre de sa garde présidentielle. Denart, accusé de complot, puis jugé à Paris dix ans après, est acquitté, faute de preuves.

Septembre 1995 Le président Djohar est renversé. Transition. Election du président Taki.

Juillet 1997 La crise séparatiste éclate à Anjouan. Les insurgés proclament l’indépendance le 3 août et demandent « le rattachement à la France ». Fin août, l’armée du président Taki tente un débarquement. L’opération est un fiasco.

Décembre 1998 Miniguerre civile à Mutsamudu (Anjouan). Le « comité de salut public » dirigé par le lieutenant-colonel Abeid prend l’ascendant, et, en juin 1999, Abeid dirige seul l’île séparatiste.

Avril 1999 Le colonel Assoumani Azali, chef d’état-major de l’armée comorienne, renverse le président Tadjidinne Ben Saïd Massonde, successeur de Taki, décédé en 1998. Il veut « régler pacifiquement la crise anjouanaise ».

Février 2001 Signature des accords de réconciliation de Fomboni (Mohéli) entre les colonels Azali et Abeid. Esquisse d’une solution au problème d’Anjouan.

Août 2001 A Anjouan, le colonel Mohamed Bacar renverse Abeid.

Décembre 2001 Référendum constitutionnel : la République fédérale islamique des Comores devient l’Union des Comores.

Mars-Avril 2002 Assoumani Azali remporte la présidentielle de l’Union.

Mai 2002 Election des îles : victoire de Mze Abdou Soulé el-Bak à Ngazidja, Mohamed Bacar à anjouan et de Mohamed Saïd Fazul à Mohéli.

Décembre 2003 Signature des accords de Moroni, qui mettent un terme au conflit de compétences entre l’Union et Ngazidja.