Sierra Leone : un nouveau goût de paradis

Publié le 31 janvier 2006 Lecture : 1 minute.

Trois ans à peine après la fin de la guerre civile, la Sierra Leone serait-elle prête à accueillir de nouveau des touristes ? À Londres, des voyagistes audacieux en sont convaincus. Certes, il faudra encore du temps pour faire oublier au grand public les images de tueries, d’enfants amputés et de destructions qui, pendant onze ans, ont fait la une de l’actualité du pays. Mais le retour de la paix en 2002 et le succès de la mission des Nations unies – le dernier contingent de Casques bleus a quitté le pays en décembre – rendent les opérateurs touristiques optimistes.

Depuis peu, l’ancienne colonie britannique a ainsi refait son apparition sur leurs brochures. On y montre des kilomètres de plages de sable bordées de palmiers et une nature vierge et exubérante. Sur place, des entrepreneurs locaux ont commencé à investir dans des structures d’accueil et autres services touristiques. Sur la plage de Lakka, non loin des ruines d’un hôtel luxueux où se retrouvait jadis la jet-set internationale, des jeunes se sont regroupés en association pour monter un restaurant et organiser des excursions en bateau. La viabilité des projets reste dépendante de l’amélioration des infrastructures dévastées pendant la guerre. À Freetown, des bâtiments détruits et des façades criblées de balles accueillent encore le voyageur. Le pays ne bénéficie que de quelques heures d’électricité par jour et seuls les grands hôtels ont les moyens de se payer un groupe électrogène. Mais, en venant chercher un coin de paradis, les touristes pourraient faire oublier aux Sierra-Léonais leurs années d’enfer.

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