Pékin rattrape Tokyo

Publié le 1 février 2006 Lecture : 1 minute.

Le monde de la finance internationale ne s’était pas encore relevé du premier choc de décembre que Pékin lui en annonçait un deuxième, puis un troisième Le 21 décembre, le bureau des statistiques chinois publie le chiffre définitif du PIB de 2004 avec une réévaluation de 17 % par rapport à l’ancienne estimation : 1 982 milliards de dollars au lieu de 1 650. Le 4 janvier, Pékin affiche les résultats de son excédent commercial (+ 102 milliards de dollars en 2005) et de sa croissance économique (9,8 % au lieu de 9,4 %). Le 15 janvier, la Banque centrale prend le relais pour dévoiler l’ampleur des réserves en devises du pays : 820 milliards de dollars (+ 204 milliards en un an, autant qu’en 2003). Ce bond s’explique par l’afflux continu des investissements étrangers (60 milliards de dollars en 2005) et l’excédent de la balance des paiements courants (commerce et transferts). Les deux tiers de ses réserves sont détenus en dollars (dépôts, titres boursiers et autres actifs), dont la moitié en bons du Trésor américain (247 milliards de dollars). Pour tranquilliser Washington, Pékin a démenti les rumeurs sur une éventuelle diversification de son portefeuille.
Selon le FMI, les réserves de la Chine atteindraient, à la fin de 2006, un record mondial : 1 000 milliards de dollars, davantage que le Japon (actuel numéro un avec 847 milliards). Ce montant représente plus de 20 % des réserves mondiales (4 500 milliards). Parmi les vingt premiers détenteurs de réserves dans le monde, l’Arabie saoudite, désormais 6e avec 135 milliards (grâce au boom des recettes pétrolières : 160 milliards), et l’Algérie avec 56 milliards (+ 13 milliards en un an).

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