Michelle, Angela, Ellen et les autres
Du Chili à l’Allemagne et du Liberia à la Nouvelle-Zélande, elles sont de plus en plus nombreuses à accéder aux plus hautes responsabilités.
Publié le 31 janvier 2006 Lecture : 1 minute.
Après l’élection, le 14 janvier, de Michelle Bachelet à la présidence du Chili, dix-huit femmes occupent désormais des fonctions dirigeantes dans le monde (voir tableau). L’Europe domine ce palmarès, avec sept femmes au pouvoir. Encore que trois d’entre elles n’ont guère de mérite. Les reines du Royaume-Uni, du Danemark et des Pays-Bas sont montées sur le trône par la voie héréditaire. Les trois présidentes européennes, elles, ont conquis le pouvoir par leurs seuls mérites, et parfois de haute lutte comme la Finlandaise Tarja Kaarina Halonen, qui, arrivée en tête au premier tour de l’élection du 15 janvier, devrait être réélue au second, le 29. Excepté les souveraines précitées, qui occupent leurs fonctions depuis plus de vingt-cinq ans – la reine Elizabeth II battant des records de longévité politique puisqu’elle a été intronisée en 1952 -, aucune des autres femmes n’est au pouvoir depuis plus de dix ans.
Signe que le monde avance dans la même direction, toutes les régions et toutes les aires culturelles, à l’exception notable des pays arabes, ont leur quota de femmes dirigeantes. L’Afrique subsaharienne fait bonne figure avec une présidente : Ellen Johnson-Sirleaf, au Liberia ; et deux Premiers ministres : Luisa Dias Diogo au Mozambique (depuis février 2004) et Maria do Carmo Silveira à São Tomé e Príncipe (depuis juin 2005).
Une absence de marque dans ce tableau d’honneur, celle des pays francophones. Les anglophones, en revanche, sont bien représentées grâce au système du Commonwealth, dont quatre pays membres ont à leur tête un(e) gouverneur(e) général(e) représentant la reine Elizabeth d’Angleterre : Sainte-Lucie, les Bahamas, le Canada et la Nouvelle-Zélande. Ce dernier pays peut d’ailleurs être considéré comme le plus féministe du monde, puisque le Premier ministre y est également une femme.
On relèvera aussi que six femmes noires prennent place dans ce gotha : les trois Africaines précitées, auxquelles s’ajoutent trois gouverneur(e)s, dont l’inattendue Michaëlle Jean, premier personnage du Canada depuis septembre 2005.
