[Infographie] Recouvrement de l’impôt : où en sont les pays d’Afrique subsaharienne ?
En prélude au Sommet des Brics, qui s’ouvre mercredi 25 juillet à Johannesburg, le directeur général adjoint du FMI Tao Zhang, s’est exprimé ce mardi sur « la recherche d’une croissance inclusive en Afrique subsaharienne » – le thème du forum -, mettant notamment l’accent sur une amélioration nécessaire de la collecte des recettes fiscales.
Publié le 24 juillet 2018 Lecture : 2 minutes.
Dans le discours qu’il a donné à Johannesburg ce mardi dans le cadre du sommet des Brics, le directeur général adjoint du FMI, Tao Zhang, s’est une fois de plus fait l’écho d’une préoccupation constante du FMI : le poids de la dette en Afrique subsaharienne.
Selon l’ex haut-cadre de la Banque populaire de Chine, celle-ci est en effet passée de 30 % en moyenne il y a cinq ans à plus de 50 % aujourd’hui, et l’institution financière internationale en fait « une urgence ». Pour y faire face, le directeur adjoint du FMI recommande de mettre l’accent sur la gestion de la dette, mais aussi sur la mobilisation des ressources intérieures.
Sur le sujet, il s’est d’ailleurs félicité de l’amélioration des performances d’une majorité de pays d’Afrique subsaharienne en matière de recouvrement de l’impôt. « Les recettes fiscales sont désormais au-dessus du seuil charnière de 13 % du PIB dans les 2/3 du pays, alors que ce n’était le cas que pour 1/3 d’entre eux en 1995 », a-t-il déclaré dans des propos relayés par le service presse du FMI, avant de préciser « qu’il reste tout de même seize pays dans lesquels ce seuil n’est pas atteint ».
Mobiliser l’investissement privé
Cette amélioration est particulièrement visible en Afrique de l’Ouest, où quasiment tous les pays ont enregistré en 2016 de meilleures performances qu’il y a vingt ans. En Afrique centrale, la situation est plus contrastée : seuls le Cameroun et le Congo-Brazzaville peuvent compter sur des recettes fiscales supérieures à 13 % de leur PIB. Quant aux scores de l’Afrique de l’Est, ils ont au contraire régressé, notamment en Érythrée, en Burundi et au Kenya, tandis que seuls le Rwanda et l’Ouganda ont enregistré des progrès.
À côté de la lutte contre la dette et de l’amélioration de la mobilisation des ressources fiscales, Tao Zhang a évoqué une deuxième priorité pour l’Afrique subsaharienne : la relance de l’investissement privé, qui peut « passer par des initiatives telles que la Nouvelle route de la soie, portée par la Chine, ou Compact with Africa, initiée par le G20 ».