RDC : quelle nationalité pour Katumbi ? La réponse du maire de San Vito dei Normanni

Dans une correspondance datée du 16 juillet, Domenico Conte, maire de San Vito Dei Normanni, dans le sud de l’Italie, a indiqué que Moïse Katumbi « n’a jamais été » inscrit au registre des citoyens italiens de sa commune.

Moïse Katumbi, dernier gouverneur du Katanga, dans le sud de la RDC, le 21 février 2015 à Lubumbashi. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

Moïse Katumbi, dernier gouverneur du Katanga, dans le sud de la RDC, le 21 février 2015 à Lubumbashi. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

ProfilAuteur_TresorKibangula

Publié le 24 juillet 2018 Lecture : 2 minutes.

Me Éric Dupond-Moretti a pris le soin de légaliser la réponse du maire de la ville de San Vito dei Normanni auprès du procureur de la République de Milan. Puis, ce mardi 24 juillet, l’avocat de Moïse Katumbi a convoqué la presse à son cabinet, rue La Boétie, dans le huitième arrondissement de Paris.

Aux côtés d’Olivier Kamitatu, directeur de cabinet de Moïse Katumbi, Me Dupond-Moretti a commencé par « faire le point » des affaires judiciaires qui pèsent sur Moïse Katumbi en RDC.

la suite après cette publicité

Celle relative au recrutement de présumés mercenaires ? « La Cour suprême de justice l’a suspendue [le procès est renvoyé au 10 octobre, NDLR] en raison de plusieurs irrégularités », commente l’avocat.

La condamnation à trois ans de prison pour spoliation ? « L’appel est suspensif », poursuit-il. En conséquence, à ses yeux, « il ne reste plus d’affaire contre Moïse Katumbi qui puisse empêcher son retour dans son pays » pour y déposer sa candidature à la présidentielle.

Katumbi n’a jamais été italien, selon le maire de San Vito dei Normanni

D’autant que Domenico Conte, maire de San Vito dei Normanni, dans le sud de l’Italie, vient également de répondre à Me Dupond-Moretti. Ce dernier lui avait adressé une lettre le 9 juillet dans le cadre de l’affaire de l’« italianité présumée » de son client. « Nous ne pouvons fournir aucune information quant à la nationalité de M. Moïse Katumbi Chapwe, en ce que celui-ci n’est pas inscrit (et ne l’a jamais été) au registre de l’état-civil et/ou au registre de la population des citoyens italiens de la ville de San Vito dei Normanni », peut-on lire dans la lettre de cette autorité municipale datée du 16 juillet.

« L’administration municipale n’a jamais mis à la disposition de tiers de documents concernant la nationalité desdites personnes [Moïse Katumbi Chapwe et/ou Moïse Katumbi D’Agnano], ni n’a jamais fourni d’informations ou de données officielles à leur égard », poursuit le maire de San Vito dei Normanni.

la suite après cette publicité

Fin mars pourtant, un agent de la même municipalité indiquait par e-mail à Jeune Afrique que Moïse Katumbi avait détenu la nationalité italienne entre 2000 et 2017, avant d’y renoncer. L’information avait ensuite été confirmée par d’autres médias, à l’instar de RFI et de Reuters.

« [Ces] informations diffusées par voie de presse à propos de M. Moïse Katumbi D’Agnano et de la ville [de San Vito dei Normanni] doivent donc être considérées comme fondées sur des reconstructions médiatiques, dénuées de tout caractère officiel, pour lesquelles la ville ne peut que prendre ses distances », conclut le maire Domenico Conte.

la suite après cette publicité

Vous avez dit 16 juin ou 16 juillet ?

Une « petite erreur matérielle » – 16 luglio a été traduit en 16 juin alors que c’est le 16 juillet – s’est toutefois glissée dans la lettre du maire de San Vito dei Normanni traduite en français (voir ci-dessus). Interpellé par Jeune Afrique à la fin de sa conférence de presse, Me Dupond-Moretti a répondu qu’« il faut faire la distinction entre une erreur matérielle et un bidonnage et que, de toute façon, c’est le document en italien qui fait foi ».

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

RDC : en exil, Moïse Katumbi dévoile son cabinet

Contenus partenaires