Fischer à Princeton ?

Publié le 31 janvier 2006 Lecture : 1 minute.

Nouvelle mutation envisagée pour Joschka Fischer (57 ans) : dans une interview à Handelsblatt, le quotidien allemand des affaires, il confirme que l’université américaine de Princeton lui a proposé de donner des cours de politique internationale. À l’époque où il était vice-chancelier et ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement social-démocrate de Gerhard Schröder, il fut pourtant un farouche opposant à la guerre en Irak

S’il n’a pas encore pris de décision concernant l’offre de Princeton, Fischer précise qu’il ne renoncera en aucun cas à son mandat au Parlement, où il siège dans les rangs des Verts, et qu’il n’envisage pas de s’installer aux États-Unis pour deux ou trois ans avec sa cinquième femme, Minu, épousée en octobre dernier, et la fille de celle-ci. L’hebdomadaire Stern lui en avait prêté l’intention Par ailleurs, ses relations avec Angela Merkel, la nouvelle chancelière, étant ce qu’elles sont, on imagine difficilement qu’il puisse représenter l’Allemagne à l’ONU ou à l’Union européenne
Fils d’un Allemand de Hongrie qui exerçait la profession de boucher, Joschka a arrêté ses études à l’âge de 17 ans et exercé divers métiers, photographe et chauffeur de taxi notamment. Agitateur maoïste, on l’a vu prendre son petit déjeuner avec des membres de la Fraction armée rouge ou assister à une conférence de l’OLP à Alger, en 1969 Un parcours qui a fait de lui un des hommes politiques les plus populaires d’Allemagne. Peut-être parce qu’il incarne l’intégration de la « génération 68 » au système démocratique.

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