Dagris : privatisation imminente

Publié le 1 février 2006 Lecture : 1 minute.

Maintes fois annoncée, maintes fois reportée, la privatisation de Dagris devrait intervenir dans les six prochains mois. L’État français, actionnaire majoritaire (64,7 % des parts), a lancé un appel à candidature le 24 janvier. Fondé en 1949, sous la dénomination Compagnie française pour le développement des fibres textiles, rebaptisé Dagris en juin 2001, le groupe dirigé par Gilles Peltier compte 2 100 salariés. Ce holding agro-industriel détient d’importantes participations financières dans plusieurs sociétés cotonnières et oléagineuses en Afrique et en Asie centrale. Sa filiale de négoce, la Copaco, achète annuellement près de 150 000 tonnes de fibre dans la ceinture cotonnière africaine. D’où l’intérêt pour les diplomates du Quai d’Orsay de réussir au mieux la transition du public au privé pour rassurer leurs partenaires du continent. La privatisation sera réalisée sous la forme d’une cession de gré à gré. Pierre Achard, inspecteur général des finances, est chargé de veiller au bon déroulement de la procédure, qui sera mise en uvre par Rothschild & Cie, banque-conseil de l’État. Mais la décision de cession sera prise, en dernier ressort, par le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, sur avis conforme de la Commission des participations et des transferts. Plusieurs repreneurs ont déjà marqué un intérêt, comme la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), l’Agence française de développement (AFD) et la Société financière internationale (SFI). Mais les jeux sont très ouverts : industries agroalimentaires, groupes de négoce, grandes banques – Crédit Lyonnais, BNP Paribas et Société générale, déjà actionnaires minoritaires – pourraient racheter les actions à l’État. Les noms de Lesieur et de Sofiproteol circulent également. Le groupe est actuellement en bonne santé financière après avoir été très endetté à la fin des années 1990. Son chiffre d’affaires en 2004 s’est élevé à 422 millions d’euros pour un résultat d’exploitation de 4,2 millions. La valorisation de ce holding se situerait entre 100 et 200 millions d’euros.

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