Cronkite, du Vietnam à l’Irak

L’ancien présentateur-vedette de CBS appelle au retrait des troupes américaines.

Publié le 31 janvier 2006 Lecture : 1 minute.

Le présentateur de télévision Walter Cronkite (89 ans), qui présenta pendant des lustres le journal du soir sur CBS et fut longtemps « l’homme à qui l’Amérique fait le plus confiance », vient de joindre sa voix au chur de ceux qui réclament un retrait rapide des troupes américaines d’Irak. En 1968, au moment de l’offensive du Têt, il s’était déjà prononcé pour le départ des GI’s du Vietnam. À l’époque, ses propos avaient été interprétés comme le signe que le vent était en train de tourner. « Si j’ai perdu Cronkite, j’ai perdu l’Amérique moyenne », aurait, dit-on, commenté le président Lyndon Johnson
Au cours d’une réunion de critiques de télévision, à Los Angeles, Cronkite a estimé que les États-Unis auraient dû annoncer leur décision de se retirer d’Irak juste après le passage de l’ouragan Katrina. Ne serait-ce que pour des raisons financières : « Ne disposant pas de l’argent nécessaire pour aider efficacement les victimes de Louisiane et reconstruire quelques-unes des plus belles villes de notre pays, nous aurions dû saisir l’occasion pour expliquer que nous étions obligés de rappeler nos soldats. » Ce qui eût constitué un retrait « dans l’honneur ». Mais rien n’est définitivement perdu : l’ex-présentateur est convaincu qu’il est encore possible pour les États-Unis de se sortir honorablement du bourbier irakien.

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