Puits sec pour Tullow au large du Gabon
Tullow Oil a annoncé que l’exploration du puits Sputnik-1 sur le champ offshore d’Arouwe, au large du Gabon, n’a pas permis la découverte d’hydrocarbures commercialisables. Les actions du groupe britannique à la Bourse de Londres ont chuté à 535 pence, leur plus bas niveau depuis cinq ans.
L’aventure de Tullow Oil sur les côtes occidentales de l’Afrique se heurte depuis deux ans à des vents contraires que rien ne semble pouvoir apaiser. Forcée à déclarer un cas de force majeure sur son permis en Guinée au début de l’année, puis confrontée à son deuxième puits sec en un an au large de la Mauritanie – elle y a depuis suspendu ses activités d’exploration – la superjunior britannique vient de subir un nouveau revers. Au Gabon, cette fois.
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Dans un communiqué publié ce vendredi 10 octobre, Tullow Oil annonce que l’exploration du puits Sputnik-1 – creusé sur une profondeur de 4,868 kilomètres par son partenaire le franco-britannique Perenco – a permis la découverte d’hydrocarbures non-commercialisables : un nouveau puits sec.
Suite des opérations au Gabon
Commentant cet échec, Angus McCoss directeur de l’exploration de Tullow Oil, s’est voulu optimiste : « C’est un résultat encourageant en ce qui concerne les réservoirs pré-salifères au large du Gabon. Nous avons découvert un système pétrolier. Nous comptons maintenant intégrer les résultats de l’exploration de ce puits à nos données sismiques et décider avec nos partenaires des prochaines étapes à suivre en ce qui concerne cette licence ».
Le puits Sputnik-1 est en effet sur le bloc Arouwe. Avec une superficie de 4,4 kilomètres carrés, c’est le plus large bloc sur lequel Tullow Oil opère au Gabon (il en détient 35 % à égalité avec Perenco, le reliquat revenant à ExxonMobil). Cet échec ne devrait pas remettre en question la présence de Tullow Oil dans le pays d’Afrique centrale. Le groupe britannique y détient des parts dans 20 licences, dont 14 sont en production et représentent environ 20 % de sa production totale d’hydrocarbures.
Inquiétude des marchés
Toutefois, cette déconvenue devrait accentuer la pression sur l’entreprise pétrolière, incapable de renouveler le « miracle Jubilee » – le champs d’hydrocarbures géant découvert au large du Ghana en 2007 – et dont la succession de résultats d’exploration négatifs grève douloureusement les comptes financiers.
Au premier trimestre, Tullow Oil a dû provisionner 415 millions de dollars pour faire face à la découverte de puis secs et à la dépréciation d’actifs en cours de cession. L’année dernière, l’entreprise avait déjà dû faire face à une dépréciation d’actifs de 730 millions de dollars en raison d’échecs d’exploration au large du Ghana. Son résultat net en 2013 a d’ailleurs chuté à 216 millions de dollars contre 666 millions de dollars en 2012.
Signe de l’agacement et de l’inquiétude des marchés, l’action Tullow Oil à la Bourse de Londres a chuté de plus de 6 % aujourd’hui et s’échangeait en dessous 535 pence à 14 H GMT. C’est leur cours le plus bas depuis 2009.
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