Sénégal : Khalifa Sall annonce sa candidature à l’élection présidentielle
Le député et maire de Dakar a fait part jeudi, pour la première fois, de son intention de concourir à l’élection présidentielle sénégalaise prévue en février 2019.
![Khalifa Sall, député et maire de Dakar, lors de l’audience du 3 janvier au palais de justice de Dakar. © Clément Tardif pour Jeune Afrique](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/01/23/k-sall-003-dsc_0743-e1547836137282.jpg)
Khalifa Sall, député et maire de Dakar, lors de l’audience du 3 janvier au palais de justice de Dakar. © Clément Tardif pour Jeune Afrique
Depuis plusieurs mois, les proches de Khalifa Sall le répétaient à l’envi : « Il sera candidat ». Mais, depuis sa cellule de prison de Rebeuss où il est incarcéré depuis mars 2017, le député et maire de Dakar avait, jusqu’à présent, gardé le silence sur ses ambitions en vue de la magistrature suprême. « Oui, je suis candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2019 », a-t-il finalement déclaré dans un communiqué diffusé jeudi, en fin d’après-midi. Une annonce qui intervient alors que se poursuit son procès en appel pour son rôle présumé dans l’affaire de la caisse d’avance de la municipalité de Dakar.
Je proclame à nouveau la vérité aux Sénégalais : jamais je n’ai trahi la confiance
Le prisonnier le plus célèbre du pays évoque pour sa part « les nombreuses violations qui ont entaché l’enquête préliminaire de police et l’instruction ». Une procédure judiciaire menée selon lui « uniquement à charge et avec empressement pour hâter le procès et son issue ».
« Je proclame à nouveau la vérité aux Sénégalais : jamais je n’ai trahi la confiance, poursuit-il. Les accusations qui me sont faites sont ignominieuses, hypocrites et infamantes. Aujourd’hui, plus que jamais, je réfute avec force et conviction, chacune de ces dernières qui poursuivent le dessein politique lâche d’entraver la liberté du suffrage. »
Khalifa Sall a été condamné en première instance à cinq ans de prison et à 7 620 euros d’amende au cours d’un procès qualifié de « cabale politique » par ses soutiens. Son procès en appel se poursuivra en l’absence de ses avocats, qui ont annoncé leur décision de boycotter la salle d’audience.
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