RDC : Jean-Pierre Bemba de retour dès le 31 juillet
Le Mouvement de libération du Congo de l’ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba annonce désormais son retour pour le 31 juillet et non plus le 1er août en République démocratique du Congo, où un partisan du président Kabila a évoqué une possible nouvelle candidature du chef de l’État aux élections prévues le 23 décembre.
Ambiance étrange à Kinshasa ces jours-ci: il n’y a rien à signaler au siège de la commission électorale, où le bureau de retrait et de traitement des candidatures (BRTC) à l’élection présidentielle a ouvert mercredi, jusqu’au 8 août, tout comme les « BRTC » pour les législatives dans les 26 provinces. La commission délibère pour l’instant sur les candidatures aux élections provinciales également prévues le 23 décembre.
Dépôt de candidature
Mais les événements pourraient s’accélérer dans les 15 prochains jours avec l’arrivée annoncée de Jean-Pierre Bemba en provenance de Bruxelles dès mardi 31 juillet dans son fief de Gemena (nord-ouest), selon son parti MLC, qui ne fournit pas encore de plan de vol précis. Âgé de 55 ans, Bemba a été acquitté en juin en appel par la Cour pénale internationale (CPI) qui l’avait condamné à 18 ans de prison pour des exactions commises par sa milice en Centrafrique au début des années 2000. Le parquet de la CPI a requis cinq ans de prison dans une affaire annexe, sans date pour le verdict.
Après un hommage sur la tombe de son père, l’ex-vice-président poursuivra son programme initialement prévu à Kinshasa mercredi 1er août. Jean-Pierre Bemba ira déposer sa candidature à l’élection présidentielle au siège de la commission électorale, selon son parti. Le MLC a annoncé attendre « un million de personnes » dans la capitale pour le retour de Bemba, sans que rien ne puisse étayer cette prévision.
Kabila entretient le flou
À 13 jours de la date-butoir du dépôt des candidatures, les pro-Kabila n’ont désigné aucun « dauphin ». Certains continuent d’affirmer que le président peut se représenter comme le président de la Ligue des jeunes du parti présidentiel PPRD, Papy Pungu, joint par l’AFP: « Nous allons respecter la Constitution telle que modifiée en janvier 2011 (ndlr: passage de deux à un tour pour la présidentielle). La nouvelle donne constitutionnelle depuis cette date est que le président Kabila peut constitutionnellement briguer un deuxième et dernier mandat ».
Dans un discours très attendu jeudi 19 juillet, Joseph Kabila a entretenu le flou sur ses intentions en vue de l’élection présidentielle du 23 décembre 2018. Le président congolais, dont le second mandat a expiré en décembre 2016, a simplement réitéré son « engagement à respecter la Constitution » et assuré que « le cap des élections reste maintenu ».
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