Tabu Ley

De la rumba au soukouss.

Publié le 10 décembre 2003 Lecture : 1 minute.

Tabu Ley se sent-il seul depuis la mort de son « frère » en légende, Franco, en 1989 ? Difficile, en effet, de dissocier ces deux géants de la musique zaïroise qui introduisirent dans les années soixante la guitare électrique et accélérèrent la « rumba de papa » pour en faire le soukouss, amorçant ainsi une véritable révolution musicale. On retiendra de ce fils d’unplanteur de café et d’une institutrice, né à Bagata en 1940, qu’il participa peut-être plus directement aux « riches heures » de la scène zaïroise que l’illustre auteur de « Mario ».
Ses débuts ? En 1959, dans l’African Jazz du grand Joseph Kabasele, le fondateur, dit-on, de la musique africaine moderne ! Il y côtoie notamment un jeune saxophoniste du nom de Manu Dibango et le légendaire Dr Nico avec qui il fonde, en 1963, le groupe Africa International.
À l’image d’un James Brown, Tabu Ley, alias Seigneur Rochereau, a également compris qu’un concert ne saurait être chaud sans « show ». D’où la mise en place d’un groupe de danseuses, les Rocherettes, une recette qui, dès la fin des années soixante, déclenchera l’hystérie des foules et l’amènera à être le premier musicien du continent noir à fouler la scène de l’Olympia, en1970.
Le règne sans partage de la musique kinoise sur l’Afrique pouvait commencer et se poursuivre à travers Zaiko Langa-Langa, Pepe Kalle et autres Koffi Olomide. Tabu Ley, lui, après des dizaines de disques d’or et des tubes à la pelle, peut entrevoir une retraite bien méritée.

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