Manu Dibango

Douala sérénade.

Publié le 10 décembre 2003 Lecture : 1 minute.

Manu Dibango, c’est Soul Makossa, disque d’or au hit-parade américain en 1973 et point de départ d’une carrière internationale exemplaire. Né à Douala, au Cameroun, en 1934, Dibango N’Djocké Emmanuel n’aura connu dans sa prime enfance que la musique de l’Église, la seule admise à la maison. C’est assez pour lui inoculer le virus. Mais Douala est un port, et les musiques venues d’autres horizons, le jazz en particulier, ne tardent pas à y faire irruption. Manu découvre Glenn Miller et quelques autres…
C’est en France, où il est envoyé à l’âge de 15 ans pour faire ses études, qu’il s’initie au saxo. L’aventure peut commencer ! Plus tard, à Bruxelles, il joue du jazz dans des cabarets, avant d’opérer un retour aux sources en fréquentant notamment Kabasele, le grand Kallé, père de la musique zaïroise. De retour à Paris en 1965 après un séjour à Kinshasa, il revient à ses premières amours : la musique noire américaine. Mais l’Afrique le rattrape. De ses voyages sur le continent noir, en particulier au Cameroun, il rapporte le soul makossa, mélange de rythmes africains et de soul music. C’est un triomphe ! Aux États-Unis, son disque est vendu à des millions d’exemplaires. Depuis, entre les multiples tournées qu’il assure aux quatre coins du monde, Manu, explorateur inlassable de la musique noire, enchaîne les albums. Bien que résidant à Paris, Manu n’a jamais vraiment quitté le Cameroun, ni oublié le jeune adolescent à qui son père avait remis, un certain jour de 1949, au port de Douala, « trois kilos de café », en guise du premier terme de sa pension à Paris.

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