Khaled
Raï, je crie ton nom !
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Si la notoriété de Khaled Hadj-Brahim a dépassé les frontières de l’Algérie, c’est en partie parce qu’il a su moderniser la musique oranaise. Né le 29 février 1960 à Oran d’un père policier et d’une mère au foyer, le bambin se voyait régulièrement affubler de l’étiquette de petit garnement. Passionné, il n’hésitait pas à franchir le mur de la bâtisse familiale pour aller dans les mariages. Avec son accordéon, il régalait les convives d’airs empruntés à Brahim el-Alami ou à Nass el-Ghiwan.
Sa jeunesse sera celle d’un enfant et d’un adolescent chahuteur et « grande gueule ». En 1976, il sort son premier 45 tours Sur la route du lycée. En 1986, pour sa première visite en France, il donne un concert à Bobigny. Le succès est immédiat. La consécration viendra en 1992, avec « Didi ». Ce petit bonhomme débarque sur toutes les radios et donne au raï ses lettres de noblesse… françaises. La chanson est sur toutes les lèvres et certains se surprennent à chantonner ce rythme endiablé au bureau, dans le métro ou sous la douche. Khaled a réussi son pari. Contre toute attente surtout celle de son père , il est devenu une star.
Pourtant, l’homme n’est pas apaisé. Il a peur. Peur de se faire assassiner par les GIA, peur de ne plus jamais revoir sa famille et ses amis, restés à Oran. L’Algérie lui manque. Et il ne peut s’empêcher de caresser le rêve de retrouver sa terre natale et d’y vivre, enfin, en toute quiétude. Un jour, peut-être, son rêve prendra forme…
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