Afrique du Sud : l’immunité accordée à Grace Mugabe invalidée
Un tribunal sud-africain a jugé, ce lundi 30 juillet, que l’ex-première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, ne pouvait bénéficier de l’immunité diplomatique pour l’agression présumée, en 2017 à Johannesburg, d’une jeune femme, dont elle est accusée.
Grace Mugabe n’a pas commenté cette décision, survenue le jour où elle participait aux premières élections générales au Zimbabwe depuis la chute de son mari en novembre, après trente-sept ans de pouvoir.
L’affaire avait éclaté le 13 août dernier dans un hôtel huppé de Johannesburg, quand le mannequin sud-africain Gabriella Engels avait accusé l’ex-première dame de l’avoir frappée avec un câble électrique.
Une immunité jugée « embarrassante »
Grace Mugabe s’était alors vue reconnaître l’immunité diplomatique par le ministère sud-africain des Affaires étrangères, au nom de l’importance des relations entre les deux pays.
Une décision « en contradiction avec le Constitution », a décidé lundi le juge Bashier Vally, qui l’a invalidée. « C’est un jour important pour la justice et l’État de droit, qui démontre que personne n’est au-dessus de la loi », a commenté James Selfe, président du principal parti d’opposition en Afrique du Sud, l’Alliance démocratique (DA), qui avait contesté une immunité « embarrassante et illégale ».
De possibles poursuites
L’avocat de Gabriella Engels, Willie Spies, a estimé que la décision du juge ouvrait la voie à des poursuites criminelles contre Grace Mugabe.
« Nous avons pris bonne note du jugement, nous l’étudions et le commenterons ultérieurement si nous le jugeons nécessaire », a pour sa part indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ndivhuwo Mabaya.
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