Standard & Poor’s confirme les notes du Congo et de la Zambie

L’agence de notation Standard & Poor’s a confirmé la note « B+ » attribuées aux émissions souveraines de longue maturité de la République du Congo et de la Zambie, avec des perspectives stables pour Brazzaville, mais négatives pour Lusaka. Le pays d’Afrique australe paie le prix de la dégradation de ses comptes publics et extérieurs.

Les notes attribuées par Standard & Poor’s appartiennent à la catégorie des obligations dites ‘spéculatives’. © Reuters

Les notes attribuées par Standard & Poor’s appartiennent à la catégorie des obligations dites ‘spéculatives’. © Reuters

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Publié le 6 octobre 2014 Lecture : 1 minute.

Dans un communiqué de presse, publié le 03 octobre, l’agence de notation Standard & Poor’s a confirmé les notes « B+ » et « B » attribuées respectivement aux emprunts souverains de longue maturité et de courte maturité de la République du Congo, avec des perspectives stables. Si les notes de la Zambie – identiques à celles de Brazzaville – ont été confirmées, elles sont toutefois accompagnées de perspectives négatives.

Au sujet de la République du Congo, l’agence de notation souligne avec satisfaction que la croissance du PIB par habitant qui n’atteignait que 1 % par an en moyenne depuis 2011, devrait grimper à 4 % sur la période 2014-2017, en raison de « l’exploitation de nouveaux gisements pétroliers offshore, de la production de fer et des investissements publics dans le transport et la construction« .

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Entre autres motifs de satisfaction, Standard & Poor’s relève également que le surplus budgétaire du pays devrait être maintenu autour de 6,5 % du PIB entre 2014 et 2017 – en recul toutefois par rapport à la moyenne de 11 % enregistrée entre 2010 et 2013. Le PIB de la République du Congo devrait croître de 6 % cette année et d’environ 7 % par an d’ici à 2017.

L’agence de notation s’inquiète néanmoins de la forte dépendance du pays au pétrole et par conséquent de sa vulnérabilité aux marchés de l’énergie et aux décisions des investisseurs internationaux. Motifs d’inquiétude : le niveau du PIB par habitant qui demeure fiable, les faiblesses en matière de conduite des politiques publiques et les incertitudes liées à la succession présidentielle.

La Zambie va passer l’année de base pour le calcul de son PIB de 1994 à 2010, ce qui pourrait le faire grimper d’environ 25 %.

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Dégradation des comptes publics

Si l’évaluation par Standard & Poor’s de la situation de Brazzaville reste optimiste, ce n’est toutefois pas le cas de son rapport sur la Zambie.

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Lusaka paie en effet le prix de la dégradation des comptes publics et extérieurs, fortement impactés par une baisse des cours mondiaux du cuivre (80 % des revenus du commerce extérieur du pays et 6 % de ses recettes totales selon les données de la BAD) et une hausse des dépenses publiques en salaires et projets d’infrastructures.

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Selon les estimations de S&P, le déficit fiscal de la Zambie a atteint 8 % du PIB en 2013, contre une moyenne de 2,5 % entre 2008 et 2012. La dette de l’État devrait atteindre 39 % du PIB en 2017, contre 22 % en 2010.

Si l’agence de notation salue les efforts récents entrepris par Lusaka pour ré-équilibrer ses comptes et contenir l’inflation – qui atteint 7,8 % -, elle prévoit que le mauvais état des comptes publics devrait persister. L’Union européenne a notamment suspendu ses mesures d’appui budgétaire à l’État zambien, qui doit encore débourser 600 millions de dollars de remise de TVA dus aux compagnies minières opérant dans le pays.

Nouveau calcul du PIB

Certains motifs de satisfaction subsistent toutefois. Premièrement, la croissance du pays devrait se maintenir, à 6,5 % cette année, une performance en ligne avec la moyenne enregistrée par le pays depuis 2007. Deuxièmement, et plus important, la Zambie prépare une mise à jour de son PIB. L’année de base utilisée pour son calcul devrait passer de 1994 à 2010, ce qui pourrait entraîner une hausse de 25 % du PIB.

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