RDC : après Ebola, une « fièvre » suspecte sévit dans l’est du pays

À peine libérée de sa neuvième épidémie d’Ebola, une « fièvre » suspecte a été identifiée dans l’est de la RDC, rapportent des sources sanitaires. Un médecin fait état de quinze morts, tandis que le ministère de la Santé n’évoque aucun décès.

Des agents de l’OMS lors de la campagne de vaccination contre Ebola, à Mbandaka, en RDC le 30 mai 2018. © Sam Mednick/AP/SIPA

Des agents de l’OMS lors de la campagne de vaccination contre Ebola, à Mbandaka, en RDC le 30 mai 2018. © Sam Mednick/AP/SIPA

Publié le 30 juillet 2018 Lecture : 2 minutes.

Alors que le pays vient tout juste de sortir officiellement du dernier épisode de fièvre hémorragique Ebola, et que les autorités comme l’OMS se félicitent de la manière dont la crise a été gérée et l’épidémie contenue, l’annonce a de quoi inquiéter. « Des échantillons ont été prélevés et sont en cours d’envoi vers Kinshasa pour être analysés par l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) », précise le ministère congolais de la Santé dans un communiqué, évoquant  « 25 cas de fièvre » dans la région de Béni (Nord Kivu). Aucune information n’a été fournie sur la date attendue des résultats.

« Respecter les mesures d’hygiène »

« Une équipe d’investigation de la Direction générale de lutte contre la maladie (DGLM), composée de trois experts, dont deux épidémiologistes et un biologiste, arrivera à Béni dès ce mardi 31 juillet 2018 », précise encore le texte. Avant d’inviter les populations à rester « clame » et « vigilante » et « à respecter les mesures d’hygiène, en particulier le lavage régulier des mains ».

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En contradiction avec les chiffres du ministère, un médecin sur place a fait état de « 15 décès sur 26 cas ». « Les malades viennent avec des vomissements, des selles liquides, des hémorragies nasales et des vomissements de sang », a déclaré le docteur Alain Musondolya depuis la commune rurale de Mangina, à 30 km de Béni. Ce dernier rapporte également les conditions sanitaires précaires auxquelles sont exposés malades et soignants : « Nous n’avons pas d’intrants pour les soigner et le personnel est exposé à la contamination ».

La fin d’Ebola à peine déclarée

Par précaution, un responsable de Béni, Modeste Bakwanamaha, a demandé à la population « d’observer les règles d’hygiène » et de « ne pas manipuler le corps d’une personne morte de cette maladie ». Des consignes qui ne sont pas sans rappeler celles diffusées lors des précédentes épidémies d’Ebola, dont la neuvième épidémie a officiellement été déclarée endiguée mardi dernier.

Carte de la République démocratique du Congo localisant les villes touchées par le virus Ebola. © AFP

Carte de la République démocratique du Congo localisant les villes touchées par le virus Ebola. © AFP

L’épidémie avait été signalée le 8 mai dans la province de l’Équateur (voir carte ci-dessus). La RDC et ses partenaires s’étaient alors préparés au « pire des scénarios » quand le virus avait atteint le 16 mai la ville de Mbandaka et ses 1,2 million d’habitants, en liaison directe avec la capitale Kinshasa via le fleuve Congo. Cet épisode a causé la mort de 33 personnes, pour 54 cas recensés.

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