Top modèles !

Quelques véhicules devenus mythiques.

Publié le 29 septembre 2003 Lecture : 4 minutes.

1908 Ford T, la première voiture populaire
Destinée à un marché de masse, la Ford T (« Tin Lizzie ») fut lancée le 1er octobre 1908. Cinq ans plus tard, Henry Ford inventait pour elle la production à la chaîne : un treuil tirait le châssis, le faisant passer devant les ouvriers qui restaient à leur poste. Le temps de fabrication de la voiture passa, entre le début et la fin de la production, de 12 heures 28 à 1 heure 33, ce qui permit à Ford d’en réduire le prix : lancée à 950 dollars, elle termina à 260 dollars. Et ce malgré l’augmentation de salaire qu’il décida en 1914, faisant passer le salaire minimum à 5 dollars par jour (plus du double de la normale). Objectif : que ses employés puissent acheter les voitures qu’ils fabriquaient. En dix-neuf ans, 15 007 033 Ford T furent produites, un chiffre rarement dépassé depuis.

1934 Volkswagen Coccinelle : nostalgie, quand tu nous tient !
Selon le cahier des charges fixé par Hitler lui-même en 1934, la Volkswagen devait être un véhicule simple dans sa conception, consommant 7 litres aux 100 km, capable de rouler à 100 km/h, composé de pièces réparables ou remplaçables rapidement, et ne dépassant pas 1 000 marks (le modèle équivalent valait alors trois fois plus). Quatre ans plus tard, Ferdinand Porsche lui présenta la KdF (Kraft durch Freude – « la puissance par la joie »), un véhicule de 4 places pesant 750 kg et mû par un moteur de 995 cm3 à quatre cylindres refroidi par air.
Les 65 000 exemplaires produits alors n’eurent que des applications militaires. Il fallut attendre 1949 pour que la KdF-Wagen, devenue par la suite Coccinelle, soit vendue au public. Sa production s’arrêta cinquante-quatre ans plus tard, le 30 juillet 2003 : un record de longévité. En tout, 21 529 464 Coccinelle ont été produites.

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1946 Renault 4 CV : et vive les vacances !
Conçue clandestinement pendant la guerre, entre 1942 et 1945, la 4 CV Renault fut lancée en 1946. Symbole de la paix retrouvée et des vacances en famille, cette voiture de 4 places à 4 portes était propulsée par un moteur de 760 cm3 développant 17 chevaux, et qui était placé à l’arrière du véhicule. Lors de sa présentation à la presse, une semaine avant le Salon de l’auto de 1946, elle provoqua l’amusement des journalistes, l’un d’eux la décrivant comme « une sorte de crapaud à quatre roues, jaune vanille, dont la tête est exactement semblable à la queue », d’autres la surnommant « la puce » ou « le hanneton ». Quoi qu’il en soit, la 4 CV fut la première voiture française vendue à plus de 1 million d’exemplaires, très exactement 1 105 543. Elle gagna le Rallye de Monte-Carlo et fut produite jusqu’en 1961.

1948 L’irremplaçable « deudeuche »
À contre-courant des autres modèles présentés après la guerre, la Citroën 2CV ne permettait pas de dépasser les 65 km/h : son moteur de 375 cm3 ne développait que 9 chevaux (il évolua par la suite). L’accent avait été mis sur l’économie : 2 chevaux fiscaux, 4,5 litres aux 100, et un prix de vente fixé à 185 000 francs de l’époque, quatre fois moins qu’une 4 CV ! Avec, pourtant, des solutions innovantes : une suspension indépendante révolutionnaire, un toit entièrement ouvrable, des sièges démontables pour le pique-nique, un embrayage semi-automatique. Sans oublier la boîte à quatre vitesses, quand la concurrence n’en proposait que trois. Lancée fin 1948, la 2 CV finit sa vie en 1990, après que 3 872 583 exemplaires eurent été produits. Avec un seul regret pour les nostalgiques : rien ne remplacera la « deux pattes » !

1957 Fiat 500, la citadine à l’italienne
Dérivée de la Topolino de 1936, la Fiat 500 fait son apparition au Salon de Turin de 1957. Une petite voiture s’il en est (elle mesure 2,97 m de long pour 500 kg), avec un moteur de 479 cm3 développant 13,5 chevaux qui lui permet d’atteindre 95 km/h. Le moteur est à l’arrière et le capot avant est occupé par le réservoir : peu de place pour les bagages. Une capote de série fait oublier ce léger désagrément ! Diverses évolutions la font tenir jusqu’en 1972, avec une production totale, pendant ces quinze années, de 3 678 000 unités.

1966 Toyota Corolla : le Japon contre-attaque
Après les Américains et les Européens, ce fut au tour des Asiatiques de développer l’automobile de masse. Et dans ce registre, la Toyota Corolla occupe une place de choix : lancée en 1966, elle a d’emblée une vocation mondiale. Le premier modèle dispose d’un moteur de 60 chevaux. Surtout, elle joue sur la simplicité et le prix (1 700 dollars). Depuis, Toyota revendique plus de 30 millions de Corolla vendues, ce qui en ferait de loin le « best-seller » mondial. Remarquons quand même que sous ce nom unique de Corolla se cachent neuf générations de voitures utilisant des châssis différents, passant des roues motrices arrière à la traction avant ! La seule constante est que les Corolla restent toujours parmi les voitures les moins sophistiquées du marché : les versions actuelles sont dépourvues d’équipements électroniques évolués. Est-ce la raison de leur succès ?

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1977 Peugeot 205 : l’argument de l’économie
Le succès de la Peugeot 205 a contribué à sauver Peugeot qui, en 1977, allait fort mal. Un succès tel qu’elle fut produite jusqu’en 1999, soit pendant vingt-deux ans, ce qui constitue une performance, la durée de vie normale d’un modèle étant alors de huit ans. À son lancement, la 205 était munie d’un moteur de 954 cm3 développant 32,5 chevaux. Elle pouvait atteindre 134 km/h, et sa consommation, selon Peugeot, se situait juste en dessous des 4 litres aux 100 : un argument clé quatre ans après le premier choc pétrolier. L’économie était aussi au rendez-vous avec le prix de vente : 39 800 FF, ce qui était alors tout à fait compétitif pour l’époque. En tout, 5 278 054 d’exemplaires ont été produits.

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