Zimbabwe : l’opposant Nelson Chamisa dénonce une élection « frauduleuse »

Nelson Chamisa, le principal rival du président sortant Emmerson Mnangagwa, a dénoncé une élection « frauduleuse, illégale, illégitime », vendredi à Harare. L’opposition conteste la réélection dès le premier tour de l’ancien bras droit de Robert Mugabe.

Nelson Chamisa. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Nelson Chamisa. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Publié le 3 août 2018 Lecture : 1 minute.

Quelques heures seulement après la réélection d’Emmerson Mnangagwa dès le premier tour, annoncée par la commission électorale dans la nuit de jeudi à vendredi, Nelson Chamisa a de nouveau revendiqué sa victoire face à la presse, ce vendredi 3 août.

« L’élection a été frauduleuse, illégale, illégitime (…). Nous avons gagné cette élection. Nous sommes prêts à former un gouvernement », a déclaré Nelson Chamisa devant les journalistes, depuis un hôtel de la capitale.

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Le candidat du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) a également accusé le chef de l’État d’avoir « truqué » le scrutin. « Nous allons utiliser tous les moyens » pacifiques pour contester l’élection, a-t-il ajouté, demandant notamment l’aide de la communauté internationale.

Les journalistes chassés par la police

Arrivé deuxième du scrutin remporté dès le premier tour par le président sortant Emmerson Mnangagwa avec 50,8 % des voix selon la commission électorale, Nelson Chamisa avait déjà qualifié ces résultats de « faux ».

Cette conférence de presse avait débuté dans la plus grande confusion. La police anti-émeutes était dans un premier temps intervenue pour chasser les journalistes. Équipés de matériel anti-émeutes, les forces de l’ordre sont entrés dans l’hôtel, ordonnant à la presse de quitter les lieux, avant de finalement laisser place aux représentants de l’opposition qui ont rassemblé à nouveau les journalistes.

Six morts

À l’annonce des résultats dans la nuit de jeudi à vendredi, les rues de la capitale Harare et du fief de l’opposition, Bulawayo, au sud du pays, étaient quasiment désertes. Des militaires étaient visibles à des points névralgiques d’Harare.

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Mercredi, après que le gouvernement a prévenu qu’il ne « tolérerait » aucune contestation, les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles lors d’une manifestation de l’opposition dénonçant les fraudes du scrutin. Au moins six personnes ont été tuées.

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