Prélude

Publié le 29 septembre 2003 Lecture : 2 minutes.

Des salons professionnels aux magazines spécialisés, entre une Maserati Quattroporte 400 chevaux et une Jaguar XJ qui ne coûte « que » 60 000 euros, le fameux concept de la « voiture de l’Afrique » a refait surface. Et les ingénieurs de dévoiler des projets que des usines roumaines ou turques se préparent à concrétiser. Soyons sérieux : la « voiture de l’Afrique » est un mythe, et le véhicule correspondant n’est pas près de sillonner les routes du continent. Un constructeur français a utilisé l’expression comme message publicitaire. Il est vrai qu’il pouvait s’appuyer sur la réputation de ses infatigables 504, aisément réparables avec les moyens du bord….

Les marchés occidentaux sont saturés et les grands groupes veulent vendre un peu partout dans le monde. Ils se préoccupent avant tout, et c’est bien naturel, de fournir du travail aux milliers de salariés qu’ils emploient. Mais leurs bureaux d’études et de marketing sont imprégnés d’une culture élaborée en un siècle de progrès, comme le traduit ce dossier. Ils savent très bien transporter une famille de deux à cinq personnes, voire sept ou huit, d’un point A à un point B reliés par autoroute, dans de bonnes conditions de vitesse, de sécurité et de confort. Ils savent aussi stimuler les désirs des consommateurs en « offrant » une surabondance d’équipements sophistiqués et onéreux. Comment, dès lors, imaginent-ils la fameuse « voiture de l’Afrique » ? Pour la plupart, il suffit de retirer les gadgets et de faire une auto low tech. Non, merci ! Le succès du téléphone portable montre que la technologie de pointe a aussi sa place sur le continent. Et les modèles les plus courants roulent déjà très bien sur les routes africaines, suscitant autant d’envies de motorisations modernes et de carrosseries rutilantes.
Soyons sérieux ! Outre qu’elle doit être adaptée aux moyens des populations et aux infrastructures des pays concernés, la « voiture de l’Afrique » doit aussi, et surtout, être capable de satisfaire les besoins de transport des gens. Enfin, l’industrie automobile pourrait contribuer au développement de cette partie du monde en y créant des emplois. Certains projets le prévoient. Ce sont eux qu’il faut suivre.

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