Nouvelles révélations sur le 11 septembre

Publié le 29 septembre 2003 Lecture : 2 minutes.

Ancien dirigeant d’el-Qaïda, Khaled Cheikh Mohamed est un dur parmi les durs de l’islamisme radical. Arrêté le 1er mars à Rawalpindi, au Pakistan, il a d’abord été transféré sur la base de Bagram, en Afghanistan, puis sur un navire de guerre croisant dans l’océan Indien, puis… on ne sait où. Longuement « cuisiné » par les services américains, il a fini par parler. Ses révélations sont certes partielles (on ne sait toujours pas où se cache Oussama Ben Laden) et sujettes à caution (gare à l’intox !), mais enfin, on en sait sans doute un peu plus sur les attentats du 11 septembre 2001, dont il est l’organisateur présumé.
Les premiers plans de l’opération ont été dressés dès 1996, avec la participation directe de Ben Laden, a-t-il expliqué aux membres d’une commission d’enquête du Congrès américain. À l’origine, les terroristes avaient imaginé deux attaques simultanées – l’une sur la côte est, l’autre sur la côte ouest – nécessitant le détournement de dix avions de ligne. Le scénario a été modifié plusieurs fois. Dans une étape ultérieure, il a été question de deux vagues d’assaut : la première aux États-Unis (avec quatre appareils et vingt-deux kamikazes), la seconde en Asie du Sud-Est, avec le concours d’alliés locaux d’el-Qaïda.

En revanche, Mohamed affirme tout ignorer d’un Saoudien nommé Omar el-Bayoumi, qui a aidé Khaled el-Mihdhar et Nawaf el-Hazmi, deux des kamikazes du 11 septembre (ils étaient dans l’avion qui s’est écrasé sur le Pentagone), à s’installer en Californie. Les membres de la commission soupçonnent Bayoumi d’être l’un des organisateurs des attentats, voire un agent saoudien, ce que Riyad, bien sûr, dément avec la dernière énergie. Même le FBI paraît avoir des doutes à ce sujet… Si la grande majorité des kamikazes était de nationalité saoudienne, explique Mohamed, c’est que Ben Laden a estimé qu’ils auraient moins de difficultés que les autres à obtenir un visa en raison des excellentes relations qu’entretenaient, à l’époque, Riyad et Washington.
Mohamed soutient par ailleurs que le rôle de Mihdhar et de Hazmi dans l’opération a été beaucoup plus important que celui de Mohamed Atta, qui passait jusqu’ici pour le chef des commandos. Les deux hommes, qui auraient été choisis par Ben Laden en personne, dès le début de la préparation des attentats, avaient été identifiés comme des terroristes potentiels par les services américains. Activement recherchés dans les jours précédant les attentats, ils avaient filé entre les doigts des hommes du FBI.

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