Présidentielle au Mali : IBK appelle au « rassemblement » pour le second tour
Au lendemain de la proclamation des résultats provisoires du premier tour, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, candidat à sa propre succession, s’est félicité de la tenue de l’élection.
Présidentielle au Mali : dernière ligne droite
Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé s’affrontent dimanche 12 août pour le deuxième tour de la présidentielle malienne. Si le premier bénéficie d’une confortable avance, le second croit encore dans ses chances de retourner la situation. Le point ici sur les résultats, les ralliements, l’enjeu de l’abstention et les défis sécuritaire et organisationnels du scrutin.
« Le scrutin s’est déroulé dans le calme et la sérénité sur une grande partie du territoire national, ainsi qu’à l’extérieur du pays », a déclaré IBK, vendredi 3 août, devant des centaines de militants réunis à son QG de campagne. Des poids lourds de son gouvernement, dont le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, étaient également présents.
« Je félicite le gouvernement pour sa grande maîtrise du processus électoral, en toute transparence, comme l’a salué la communauté internationale », a-t-il ajouté, tout en déplorant « les incidents survenus dans certaines localités du pays, qui ont empêché des compatriotes d’accomplir leur devoir citoyen. »
Un écart qui se creuse
Cette déclaration intervient au lendemain de la proclamation des résultats provisoires par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, qui placent le président sortant en première position avec 41,42%. IBK dispose ainsi d’une avance confortable sur son challenger au second tour, Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition, qui a réuni 17,80% des suffrages.
>>> À LIRE : Au QG de Soumaïla Cissé, des opposants partagés entre soulagement et amertume
En cinq ans, l’écart entre les deux hommes – qui s’étaient déjà affrontés au second tour de la présidentielle en 2013 – s’est creusé. IBK a gagné 1,6 point, tandis que Soumaïla Cissé en a perdu près de 2. Ce dernier a par ailleurs été devancé par son rival dans chacune des régions du pays.
Dans sa déclaration, IBK a estimé que ce résultat reflétait le bilan positif de son quinquennat. « Ce bilan démontre, cinq ans plus tard, dans un contexte particulièrement difficile, que notre Maliba avance. Nous avons rebâti les fondations de la maison Mali », a-t-il déclaré, avant d’appeler au « rassemblement » autour de sa candidature pour le second tour.
Enjeu sécuritaire
Plus tôt dans la journée, Soumaïla Cissé s’était également adressé à ses partisans depuis son QG, à une centaine de mètres de celui d’IBK. Il a, quant à lui, dénoncé des résultats « fruits de grosses irrégularités et de violations délibérées de la loi électorale ». « Nous ne les accepterons pas ! », a-t-il martelé.
Les 24 candidats disposent de quarante-huit heures après la publication des résultats pour déposer leurs éventuels recours auprès de la Cour constitutionnelle. Le second tour, dont l’un des principaux enjeux sera sécuritaire, est prévu le 12 août. Le 29 juillet, de nombreux Maliens n’ont pas pu voter dans le Centre et dans le Nord à cause de l’insécurité.
Selon les autorités, plus de 700 bureaux de vote n’ont pas ouvert lors du premier tour.
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Présidentielle au Mali : dernière ligne droite
Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé s’affrontent dimanche 12 août pour le deuxième tour de la présidentielle malienne. Si le premier bénéficie d’une confortable avance, le second croit encore dans ses chances de retourner la situation. Le point ici sur les résultats, les ralliements, l’enjeu de l’abstention et les défis sécuritaire et organisationnels du scrutin.
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