Speed dating et cybermarivaudage

Publié le 29 août 2005 Lecture : 2 minutes.

Mariage, relation sérieuse ou aventure éphémère, les célibataires multiplient les occasions de faire des rencontres. Certains restaurants et bars branchés de Casablanca ont ainsi organisé des speed dating, des soirées exclusivement destinées aux célibataires. Le principe est simple et se veut convivial : les animateurs invitent un nombre égal d’hommes et de femmes à faire connaissance et à discuter à tour de rôle avec un interlocuteur du sexe opposé au cours d’entretiens individuels de sept minutes chacun. Le concept a été inventé en 1998 par un rabbin new-yorkais qui, mécontent de voir les membres de sa communauté se perdre dans des mariages mixtes ou s’éterniser dans le célibat, a eu l’idée d’organiser des « rencontres rapides » (speed dating). Ce phénomène a connu un grand succès et n’a pas tardé à s’exporter dans le monde entier.
Au Maroc, l’initiative, certes originale, a fait long feu. Ces soirées risquaient d’inciter à la polygamie plutôt qu’au mariage, les filles étant beaucoup plus nombreuses à y participer que les garçons. Selon Aïcha Zaïmi-Sakhri, directrice de la revue Femmes du Maroc, les participants « rationalisent la rencontre et cherchent l’amour comme ils cherchent un emploi. Le caractère formel du speed dating ne laisse pas de place au naturel et à la spontanéité. »
Les cybercafés, eux, ouverts sept jours sur sept jusque tard dans la nuit, ne désemplissent jamais. Les célibataires, adeptes des sites de rencontre et du chat sur Internet, les fréquentent avec assiduité. Hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, la clientèle est hétérogène. Même si les hommes s’y adonnent plus volontiers, le libertinage virtuel n’est pas leur apanage. Des femmes aussi peuvent chercher le partenaire d’un soir, mais les plus nombreuses sont généralement en quête d’une relation sérieuse, voire plus si affinités. « Le Net cartonne par manque d’espaces de rencontre réels ; il a remplacé les marieuses d’antan. Il y a beaucoup de filles voilées qui cherchent un mari. Leur approche étant plus pragmatique, je suppose que leur taux de réussite est plus élevé que la moyenne », précise Aïcha Zaïmi-Sakhri.

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