Magistrats en colère
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Les mutations décidées début août par le Conseil supérieur de la magistrature, un organisme dépendant du pouvoir exécutif, ont provoqué la colère de l’Association des magistrats tunisiens (AMT). La nomination de Kalthoum Kennou, secrétaire générale de l’association et conseillère à la Cour d’appel de Tunis, comme juge d’instruction à Kairouan (Centre), et celle de Wassila Kaabi, membre du bureau exécutif et conseillère auprès de cette même Cour, comme juge d’instruction à Gabès (Sud), ont été ressenties comme des sanctions déguisées et une « manoeuvre pour paralyser l’activité du bureau ».
Depuis l’élection, le 12 décembre 2004, d’un bureau indépendant et l’accession à la présidence d’Ahmed Rahmouni, les relations de l’AMT avec le ministère de la Justice se sont passablement dégradées. L’association qui, au mois de mars dernier, avait protesté contre l’envahissement par la police du Palais de justice lors du procès de l’avocat dissident Mohamed Abbou réclame un statut plus protecteur pour les magistrats tunisiens. Contrairement à leurs collègues français, ces derniers ne jouissent pas du privilège de l’inamovibilité et peuvent donc être déplacés au gré des humeurs des autorités.
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