L’ombre des triades
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Le formidable développement des échanges sino-africains et la migration des commerçants de l’empire du Milieu vers le continent ne laissent pas indifférente la mafia chinoise, qui cherche à prendre pied dans tous les trafics : prostitution, racket, contrefaçon… Embryonnaires ou inexistantes dans la majorité des États africains, les organisations criminelles chinoises sont bien implantées en Afrique du Sud. Selon Peter Gastrow, chercheur à l’Institut des études stratégiques de Pretoria, elles ont commencé à s’organiser dans ce pays dans les années 1980. Parmi les plus connues : quatre triades en provenance de Hong Kong, « 14K-Hau », « 14K-Ngai », « San Yee On » et « Wo Shing Wo », et une triade taiwanaise « Table Mountain Gang », moins bien organisée.
Dans les années 1990, leurs activités se concentraient sur le trafic illégal d’abalone, une variété d’ormeau (mollusque marin comestible) très prisée en Chine et dont le commerce est strictement réglementé. Depuis 2000, le racket, le trafic de drogue, la prostitution, le blanchiment d’argent et le commerce des contrefaçons sont en plein développement. Les compagnies d’import-export sont souvent des paravents pour des activités plus clandestines.
Les triades pratiquent également le trafic de femmes en provenance de la Chine rurale, qui sont destinées à travailler dans les maisons de passe. Ces dernières transitent généralement par les pays voisins. Elles gagnent ensuite l’Afrique du Sud clandestinement. Leurs documents de voyage leur sont confisqués par les trafiquants qui contrôlent leurs activités.
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