Présidentielle en RDC : Moïse Katumbi saisit le Conseil d’État pour que sa candidature soit acceptée
L’opposant congolais Moïse Katumbi a déposé deux recours devant le Conseil d’État congolais pour être autorisé à pénétrer sur le territoire congolais et à présenter sa candidature à la présidentielle du 23 décembre.
Moïse Katumbi n’a pas dit son dernier mot. L’opposant congolais, qui n’a pas pu rentrer en RDC pour y déposer sa candidature à l’élection présidentielle avant la date limite du 8 août, a déposé deux recours devant le Conseil d’État.
« Nous avons déposé deux requêtes le 8 août [mercredi, date limite de dépôt des candidatures, ndlr] », a expliqué à Jeune Afrique Delly Sesanga, secrétaire général de son parti, Ensemble. « La première, en « référé liberté », vise à ce que la Direction générale des migrations annule ses instructions illégales, qui empêchent Moïse Katumbi de rentrer sur le territoire. Dans la seconde, nous demandons à ce que le Conseil d’État enjoigne la Commission électorale nationale indépendante [Ceni] d’accepter le dépôt de sa candidature à la présidentielle ». Selon ce cadre d’Ensemble, la Conseil d’État devrait étudier ces recours dans les prochains jours.
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L’opposant congolais avait été bloqué à la frontière de Kasumbalesa, entre la Zambie et la RDC vendredi 3 août, près de son fief de Lubumbashi. Il n’a donc pas pu mettre fin à son exil, qui dure depuis deux ans, ni rejoindre Kinshasa pour déposer son dossier de candidature auprès de la Ceni, comme il en avait l’intention, avant la date limite du 8 août.
D’autres pistes explorées
Depuis qu’il a déclaré son intention d’être candidat à la présidentielle, Moïse Katumbi fait l’objet de nombreuses poursuites judiciaires dans son pays, qu’il considère toutes comme infondées et destinées à lui barrer la route. Selon son entourage, l’ancien gouverneur du Katanga a également initié d’autres actions pour obtenir sa réintégration dans le processus électoral. Il ne souhaite toutefois pas les détailler à ce stade.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa est par ailleurs arrivé ce vendredi à Kinshasa, en provenance de Zambie, pour une « visite de travail ». Il devait notamment s’entretenir avec son homologue congolais, Joseph Kabila, et aborder avec lui « les développements politiques et sécuritaires dans la région », selon un communiqué de la présidence sud-africaine.
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