Objectif 2010

Publié le 29 mai 2006 Lecture : 2 minutes.

C’est la dernière ligne droite. Les trente-deux équipes participant à la Coupe du monde de football, organisée en Allemagne du 9 juin au 9 juillet, fourbissent leurs armes. Les noms des vingt-trois joueurs composant chacune des sélections sont connus. Tous sont actuellement en stage de préparation. Plus qu’une dizaine de jours avant l’événement le plus populaire de la planète, celui qui rassemble, un mois durant, tous les aficionados du sport-roi, chamboule le programme des télés du monde entier et provoque, même dans les coins les plus reculés, cris de joie ou larmes de tristesse.
Qu’attendre des cinq hérauts africains ? Pas grand-chose, prédisent les experts. Si la Tunisie et la Côte d’Ivoire semblent les plus solidement armées, la seconde a le malheur de se retrouver dans le « groupe de la mort », en compagnie de l’Argentine, des Pays-Bas et de la Serbie-Monténégro. Togo, Ghana et Angola, divines surprises des éliminatoires de la zone Afrique, n’auront que leur envie et leur fraîcheur à exhiber à leurs adversaires. Trop peu pour espérer rééditer la performance du Cameroun en 1990 (quart de finale). Mais en sport, l’exploit est presque monnaie courante
Un jour viendra, où les sélections africaines feront figure d’épouvantails. Les joueurs qui les composent ont des qualités indéniables – ils jouent la plupart du temps dans de grands clubs européens. Le bât blesse ailleurs : organisation, préparation, sérieux, infrastructures, encadrement, etc. L’éternel rengaine des moyens que l’on se donne – ou pas – pour réussir, les mêmes carences, répétées depuis des décennies, identifiées sans que l’on parvienne à les résoudre. Les sélections africaines seraient-elles vouées à amuser la galerie par quelques dribbles chaloupés, symbole de cette insouciance si souvent vantée et censée faire la spécificité du football du continent ? Une équipe africaine ne peut-elle donc pratiquer du beau jeu, avoir ce brin de folie et gagner ? Vaste débat qui agite assez peu le monde du ballon rond international, dont les projecteurs restent braqués sur les stars sud-américaines ou européennes comme le Brésil, l’Argentine, l’Italie ou la France.
Dans quatre ans, l’Afrique du Sud accueillera la prochaine édition de la Coupe du monde. Une grande première pour le continent. Il serait bon qu’à cet horizon l’Afrique ait trouvé la clé de la réussite. Encore faudrait-il qu’elle se penche sur ses problèmes.

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