Tanzanie : RSF appelle à traduire en justice les policiers ayant agressé un journaliste

Reporters sans Frontières a appelé les autorités tanzaniennes à traduire en justice les policiers qui ont battu le 8 août un journaliste qui couvrait un match de football au stade national à Dar es Salaam.

Des policiers tanzaniens lors d’une réception officielle au palais présidentiel de Dar es Salaam, le 13 mai 2015. © Daniel Hayduk / AFP

Des policiers tanzaniens lors d’une réception officielle au palais présidentiel de Dar es Salaam, le 13 mai 2015. © Daniel Hayduk / AFP

Publié le 18 août 2018 Lecture : 1 minute.

Silas Mbise, reporter sportif pour la station privée Wapo Radio, a été battu par des membres de la police anti-émeutes alors qu’il couvrait un match amical entre une équipe tanzanienne et un club ghanéen.

Interrogé jeudi au sujet de cet incident, le chef de la police tanzanienne, Simon Sirro a confirmé les faits mais a expliqué que le journaliste avait refusé d’obtempérer à un ordre de la police lui enjoignant de ne pas entrer dans une pièce interdite d’accès.

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M. Sirro a ajouté que le jeune reporter avait lui-même enlevé sa chemise, avant de se précipiter par terre, sous les caméras, pour attirer l’attention.

« Un usage disproportionné de la force »

« Rien ne peut justifier de frapper un journaliste dans l’exercice de son métier. L’enregistrement vidéo montre clairement un usage disproportionné de la force. Les responsables doivent être arrêtés et traduits en justice », a tweeté RSF, en anglais.

https://twitter.com/RSF_Africa/status/1030440015380267011

Une vidéo circulant sur internet montre des policiers en train d’asséner des coups au reporter, étendu au sol, torse nu et mains en l’air, en guise de supplication.

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Dans un communiqué rendu public le 11 août, le Conseil tanzanien des médias (Media Council of Tanzania – MCT) et l’Association des journalistes sportifs de Tanzanie (Tanzania Sports Writers Association – TASWA) avaient dénoncé un acte de « sabotage visant tout le secteur médiatique ».

Selon ces deux associations, le journaliste, qui s’était préalablement identifié, a été agressé alors qu’il allait interviewer les entraîneurs des deux équipes.

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Des organisations locales de la société civile se sont jointes à la communauté des journalistes, en offrant de mettre des avocats à la disposition du reporter agressé.

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