Mali : la victoire d’IBK validée par la Cour constitutionnelle

La Cour constitutionnelle « déclare élu » Ibrahim Boubacar Keïta. L’investiture officielle aura lieu le 4 septembre. Les recours déposés par Soumaïla Cissé ont été rejetés.

Ibrahim Boubacar Keïta, lors d’un discours à son QG de campagne, le 3 août 2018. © REUTERS/Luc Gnago

Ibrahim Boubacar Keïta, lors d’un discours à son QG de campagne, le 3 août 2018. © REUTERS/Luc Gnago

Publié le 20 août 2018 Lecture : 2 minutes.

Ibrahim Boubacar Keïta, lors d’un discours à son QG de campagne, le 3 août 2018. © REUTERS/Luc Gnago
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Mali : Ibrahim Boubacar Keïta reconduit pour cinq ans à la tête du pays

IBK a été réélu avec 67,17% des suffrages à l’issue du second tour, face à Soumaïla Cissé (32,83%). De nombreux chefs d’État ont félicité le président sortant pour sa victoire. Le chef de file de l’opposition ne reconnaît pas ces résultats et son parti a lancé un « appel à la mobilisation citoyenne pour exercer une pression populaire, pacifique et démocratique ».

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Ibrahim Boubacar Keïta est élu pour un second mandat de cinq ans. La Cour constitutionnelle a rendu public les résultats définitifs lundi 20 août, à la mi-journée. IBK est vainqueur avec 67,16%, face à Soumaïla Cissé (32,84%). Le taux de participation est de 34,32%.

C’est Manassa Danioko, présidente de la Cour constitutionnelle du Mali, qui a fait la lecture de la décision de la haute juridiction, revenant longuement sur les différents recours déposés par Soumaïla Cissé et son équipe. Au total, la Cour a écarté 518 voix en faveur d’IBK et 216 voix en faveur de Soumaïla Cissé.

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Ibrahim Boubacar Keïta sera officiellement investi le 4 septembre prochain, pour un mandat qui prendre fin le 3 septembre 2023. Une cérémonie doit être organisée le 22 septembre, selon des sources proches de la présidence, lors de laquelle seront invités chefs d’État et de gouvernement.

Le camp de Soumaïla Cissé rejette toujours les résultats

La Cour constitutionnelle « avait l’occasion de rendre un arrêt se fondant sur la vérité des urnes. Elle a préféré rendre service au régime », a déclaré Tiébilé Dramé, directeur de campagne de Soumaïla Cissé, dans un communiqué. « Nous rejetons ces résultats », a-t-il ajouté, avant d’affirmer : « Désormais au Mali, il n’y a plus besoin d’élections transparentes et crédibles. »

D’Emmanuel Macron à Alassane Ouattara en passant par Macky Sall, nombreux ont été les chefs d’État de la région et d’au-delà à ne pas avoir attendu cette confirmation pour féliciter Ibrahim Boubacar Keïta pour sa réélection. Michaëlle Jean, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a pour sa part attendu la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle pour adresser ses « vives félicitations » à IBK et lui exprimer ses « vœux les plus sincères de succès ».

« Je rends hommage au peuple malien, à tous ceux et celles qui ont participé aux deux tours du scrutin ou qui ont œuvré avec un égal courage pour le respect et la bonne marche du processus électoral, sans se laisser dérouter par les nombreuses actions de terreur et de déstabilisation », écrit la secrétaire générale de l’OIF dans un communiqué. « Cette élection témoigne de la ferme détermination du peuple malien à contribuer sans réserve au rétablissement d’une paix durable au Mali. »

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