Maroc : la RAM répond aux accusations de discrimination formulées par un ministre libérien
Des passagers américains conduits à l’hôtel tandis que leurs homologues libériens restaient cantonnés à l’aéroport : la vidéo montrant la colère d’un ministre libérien suite à l’annulation de son vol par la RAM a fait le tour du web. Mais la compagnie réfute toute allégation de traitement discriminatoire.
Une vidéo enregistrée à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, montrant un échange très peu cordial entre un responsable de la compagnie aérienne Royal Air Maroc et un passager, est devenue virale sur les réseaux depuis quelques jours.
Eugene Fahngon, sous-ministre libérien de l’Information en charge des affaires publiques, s’y exclame : « Ces Libériens dorment à même le sol. Si une plainte arrive devant la justice libérienne, la Royal Air Maroc va devoir payer des dizaines de milliers de dollars, alors qu’elle pourrait payer des centaines de dollars pour des chambres d’hôtels. Les passagers libériens ont payé le billet 1 600 dollars [1 380 euros] et ils dorment à même le sol, alors que les Américains qui ont payé le même prix ont eu une chambre dans un hôtel ! »
Pour les dizaines d’abonnés à Twitter qui ont repris la vidéo, le responsable libérien accusait ouvertement la compagnie marocaine d’acte discriminatoire. Ce que la RAM a aussitôt démenti dans un communiqué. « La Royal Air Maroc réfute catégoriquement les allégations de traitements discriminatoires rapportés par le responsable libérien », explique la compagnie aérienne avant de donner sa version des faits avant que l’affaire ne prenne des allures d’incident diplomatique.
Obligation de visa
La RAM, qui connaît un bras de fer interminable avec ses pilotes, voit ses vols perturbés depuis plus d’un mois. Le vol AT-567 reliant Casablanca à Monrovia a ainsi été annulé le 10 août, bloquant une soixantaine de passagers à l’aéroport de Casablanca. « Ils ont été informés qu’ils allaient emprunter le vol du 11 août et que la compagnie prenait en charge leur hébergement, leur restauration et leur transport terrestre conformément à la réglementation en vigueur », ajoute le communiqué de la RAM.
Parmi les passagers, dix étaient de diverses nationalités dont des Libériens disposant également de la nationalité américaine. Ces derniers ont été transportés à un hôtel à Casablanca, car ils n’ont pas besoin d’un visa. Les passagers qui n’avaient qu’une nationalité libérienne, assujettis quant à eux à une procédure de visa pour poser le pied sur le territoire marocain, n’ont pas pu quitter la zone internationale de l’aéroport. « Néanmoins, la compagnie a pris en charge ces derniers passagers au sein de l’aéroport, en leur assurant l’hébergement et la restauration dans le salon Oasis et le salon du Terminal 3 », explique la RAM.
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