Désarmement dans le Pool : le pasteur Ntumi fait « un pas dans la bonne direction », selon Brazzaville

Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi, chef des miliciens Ninjas Nsiloulous, a rencontré mardi 22 août les représentants de la commission mixte chargée de l’application de l’accord de cessez-le-feu, conclu fin décembre, dans le Pool. Un nouveau « pas dans la bonne direction », selon les autorités congolaises.

Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi, le 21 août 2018, à Mihété, dans le sud du Congo-Brazzaville. © DR / capture d’écran Twitter

Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi, le 21 août 2018, à Mihété, dans le sud du Congo-Brazzaville. © DR / capture d’écran Twitter

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Publié le 22 août 2018 Lecture : 2 minutes.

Le revoilà ! Pour la première fois depuis la signature, le 23 décembre, de l’accord de cessation des hostilités entre ses combattants et les forces gouvernementales, Frédéric Bintsamou a accepté de rencontrer les délégués de la commission ad hoc mixte paritaire pour la paix dans le département du Pool.

La rencontre a eu lieu à Mihété, petit village du district de Vindza, dans le sud du Congo-Brazzaville. Elle intervient une semaine seulement après le discours du président Denis Sassou Nguesso à l’occasion de la célébration du 58ème anniversaire de l’indépendance du pays. Le soir du 14 août, le chef de l’État congolais avait souligné la nécessité de « réussir la phase de désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants » du pasteur Ntumi.

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De nouveaux préalables de Ntumi

Devant les représentants de la commission mixte, le pasteur Ntumi, lui, a émis de nouveaux préalables. Le chef milicien, ancien délégué général auprès du président de la République en charge de la promotion des valeurs de paix et de la réparation des séquelles de la guerre, voudrait avoir un nouveau statut, une nouvelle maison et invite le gouvernement à réhabiliter les écoles détruites pendant les deux années de violences dans le Pool.

Mais Frédéric Bintsamou ne revient pas sur l’accord du 23 décembre. Il se dit même disposé à encourager le ramassage des armes auprès de ses combattants. « Si nous sommes détenteurs d’une arme et que nous avons fait la paix, cette arme ne sert à rien. Nous devons la déposer, nous devons la remettre », a-t-il expliqué à la commission mixte ad hoc, appelant toutefois les autorités congolaises à se pencher sur les causes de la guerre.

« Toutes ces questions trouveront des solutions »

Contactée par Jeune Afrique à l’issue du « conseil de cabinet », tenu ce 22 août à Brazzaville, autour du Premier ministre Clément Mouamba, une source gouvernementale soutient : « Le plus important, c’est le fait que le pasteur Ntumi ait échangé, sans intermédiaires, avec la commission mixte et qu’il a accepté le principe de ramassage d’armes. »

« C’est un pas dans la bonne direction », estime ce ministre. « La commission mixte va transmettre des préalables liés à la situation personnelle du pasteur Ntumi à la hiérarchie et toutes ces questions trouveront des solutions », assure-t-il, confiant. D’autant que, conclut-il, « nous sommes aujourd’hui très loin des revendications initiales [du pasteur Ntumi] de libérer tous les prisonniers politiques ».

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