Sciences sans frontières
Permettre la rencontre entre scientifiques « purs et durs » et philosophes qui questionnent la science. Présenter des savants ayant une longueur d’avance dans leur domaine de recherche. Décoder des débats d’experts pour le grand public. Ce sont tous ces défis que relève depuis vingt ans le Festival Science Frontières qui se tient chaque année à Cavaillon (sud-est de la France) devant un public d’amateurs.
Sang contaminé, vache folle, et même, dès 1985, organismesgénétiquement modifiés (OGM),
alors que le sujet restait ignoré des médias, cette manifestation a toujours su anticiper les grands thèmes qui font aujourd’hui notre actualité quotidienne. Il suffisait d’avoir du flair, de faire appel à des scientifiques de haut niveau comme Boris Cyrulnik (éthologie), Jacques Testard (eugénisme), Jean-Marie Pelt (écologie), Gilles-Éric Séralini
(OGM) Et surtout d’accepter d’appuyer là où ça fait mal. En d’autres termes, de dénoncer les sciences quand elles s’emballent pour produire de « dangereuses merveilles » difficiles à maîtriser. Le clonage, ou le tri des embryons humains, par exemple.
Sur le site Internet de Science Frontières, on trouve bien sûr des dossiers portant sur les problématiques du Sud : économie solidaire, commerce équitable, tourisme éthique, etc. Un site où l’on apprend, entre autres, selon le calcul d’un spécialiste de la Banque
mondiale, que le Produit annuel brut de la planète s’élève à 35 000 milliards de dollars, et que 1 000 milliards de dollars « suffiraient » à résoudre l’ensemble des principaux grands problèmes écologiques, économiques, sociaux et sanitaires du monde. Rassurant, non ?
www.sciencefrontieres.com
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