Les faux mystères de la présidentielle
À six mois de l’élection présidentielle camerounaise (laquelle, il convient de le rappeler, aura lieu au scrutin uninominal majoritaire à un tour), trois éléments clés manquent toujours à l’appel. La date précise tout d’abord, dont certains bailleurs de fonds – les Britanniques en particulier – souhaitent qu’elle soit fixée le plus rapidement possible. En fait, si l’on s’en tient à la loi électorale et à la date de la dernière présidentielle de 1997, le scrutin aura lieu entre la mi-septembre et la fin octobre – cette dernière période étant donnée comme la plus probable. La candidature du « sortant » Paul Biya à un nouveau mandat de sept ans, ensuite : même si elle ne fait aucun doute aux yeux des Camerounais, elle n’est toujours pas annoncée, et tout porte à croire que le président attendra presque le dernier moment pour se déclarer. Il se contente, pour l’instant, de laisser les militants de son parti la lui réclamer avec insistance. L’existence ou non, enfin, d’une candidature unique de l’opposition. Théoriquement, l’objectif demeure réalisable. En fait, il est d’ores et déjà battu en brèche par la multiplicité des petites candidatures radicales et par les difficultés que semble éprouver chacun des deux « poids lourds », John Fru Ndi et Adamou Ndam Njoya, à s’effacer au profit l’un de l’autre.
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