Genèse d’une réforme
L’idée d’une réforme constitutionnelle au Kenya remonte au début des années 1990, dans le contexte du retour au multipartisme. En 1992, après la victoire électorale de Daniel arap Moi, la société civile (ONG, Églises, intellectuels, juristes, etc.) avait lancé l’Ufungamano Initiative, un mouvement dont l’objectif affiché était de changer les règles du jeu politique et de contrebalancer les pouvoirs d’un exécutif trop puissant. Elle considérait, non sans raisons, que l’opposition se satisfaisait somme toute fort bien de la « monarchie présidentielle » en place. Parce qu’elle ne rêvait que d’une chose : prendre la place des membres de la Kanu.
En 1997, les ténors d’Ufungamano Initiative avaient demandé une réforme de la Loi fondamentale et organisé des manifestations, dont certaines avaient mal tourné. En accord avec l’opposition, mais sans la société civile, Daniel arap Moi avait alors proposé un lifting constitutionnel sous le contrôle du Parlement – et donc de la Kanu. La manoeuvre lui avait permis de remporter les élections de décembre 1997.
Au début des années 2000, Moi a demandé à un constitutionaliste réputé, le Pr Ghai, de mettre au point une réforme « oecuménique ». À l’automne 2002, la commission Ghai a rendu public un projet qui doit être discuté par une Commission de réforme composée de représentants des districts. Pendant la campagne électorale, tous les partis se sont engagés à mettre en oeuvre la réforme.
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