Ouganda : Bobi Wine libéré sous caution

Mis en examen pour « trahison », le chanteur et député ougandais Bobi Wine a été libéré sous caution lundi 27 août par un tribunal du nord du pays. Il aura passé deux semaines en détention.

Jeudi 23 août 2018, Robert Kyagulanyi (au centre), connu sous le nom de Bobi Wine, arrive au tribunal d’instance de Gulu, dans le nord de l’Ouganda. © STR/AP/SIPA

Jeudi 23 août 2018, Robert Kyagulanyi (au centre), connu sous le nom de Bobi Wine, arrive au tribunal d’instance de Gulu, dans le nord de l’Ouganda. © STR/AP/SIPA

Publié le 27 août 2018 Lecture : 1 minute.

Robert Kyagulanyi alias Bobi Wine avait arrêté le 14 août avec 33 co-accusés à la suite d’un incident à Arua, dans le nord de l’Ouganda, au cours duquel des pierres avaient été jetées sur la voiture du président Yoweri Museveni, venu soutenir le candidat de son camp à une élection partielle.

Lundi 27 août, le juge Stephen Mubiru, président un tribunal à Gulu (toujours au nord), a accordé la libération sous caution à l’artiste et certains de ses co-accusés, dont deux députés d’opposition. Les accusés devront à nouveau comparaître le 30 août.

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Au cours de ses comparutions, ces dernières semaines, Bobi Wine a semblé affaibli, utilisant parfois des béquilles pour se déplacer. Sa famille et ses avocats affirment qu’il a été battu et torturé en détention. Des accusations rejetées par les autorités.

Pour autant, le concerné a été aperçu dans une ambulance garée devant le tribunal peu après l’audience du lundi 27 août à laquelle étaient présents de célèbres politiciens d’opposition, certains se portant garants pour la libération sous caution des accusés.

Manifestations et répression

À 36 ans, Bobi Wine s’est imposé comme un porte-parole de la jeunesse ougandaise et un détracteur virulent du président Yoweri Museveni, depuis son élection à l’Assemblée nationale en 2017. Sa détention avait déclenché des manifestations, notamment dans la capitale Kampala, qui ont été violemment réprimées à coups de gaz lacrymogène et de tirs à balles réelles.

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Une centaine de musiciens, artistes et hommes politiques ont dénoncé dans une lettre ouverte parue le 22 août le traitement qui a été infligé au chanteur. Parmi les signataires, le musicien anglais Chris Martin, les chanteuses béninoise Angelique Kidjo et américaine Chrissie Hynde, l’écrivain nigérian Wole Soyinka, Prix Nobel de littérature, et un dirigeant du parti travailliste britannique, Tom Watson.

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