Corruption au sommet
Suharto, Marcos, Mobutu… C’est le tiercé gagnant des dirigeants les plus corrompus établi par l’ONG Transparency International (TI). L’organisation jette un pavé de plus dans la mare en dressant un bilan des mouvements de capitaux usurpés et en proposant des stratégies pour recouvrer l’argent pillé par les dictateurs. « Nous avons choisi la corruption politique comme thème de l’édition 2004 de notre rapport annuel, explique Peter Eigen, le président de TI, car notre objectif est notamment d’endiguer les mouvements de capitaux usurpés en direction des comptes secrets créés dans les banques occidentales. »
Au palmarès des chefs d’État et de gouvernement les plus indélicats, seuls les cinq premiers auraient détourné plus de 1 milliard de dollars. C’est notamment le cas pour deux ex-dirigeants africains : le Zaïrois Mobutu et le Nigérian Abacha. Plus « modestes », l’Haïtien Jean-Claude Duvalier et le Péruvien Alberto Fujimori seraient à la tête d’une fortune de plusieurs centaines de millions de dollars. Pavlo Lazarenko, lui, aurait détourné jusqu’à 200 millions alors qu’il ne fut Premier ministre de l’Ukraine que pendant treize mois ! Notons qu’aucune des personnalités citées n’est encore en activité.
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