Mali : un lieutenant de l’État islamique au Grand Sahara et deux civils tués dans une frappe française

L’un des principaux responsables du groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS), Mohamed Ag Almouner, et deux civils ont été tués dans une opération de l’armée française dimanche dans la région de Ménaka, a annoncé lundi l’état-major français.

Pilotes de Mirage 2000 au camp Kosseï, poste de commandement de la force Barkhane (photo d’illustration). © Richard Nicolas-Nelson/AP/SIPA

Pilotes de Mirage 2000 au camp Kosseï, poste de commandement de la force Barkhane (photo d’illustration). © Richard Nicolas-Nelson/AP/SIPA

Publié le 27 août 2018 Lecture : 2 minutes.

« Les commandos déployés (au sol après une frappe aérienne) ont constaté la mort de Mohamed Ag Almouner et d’un membre de sa garde rapprochée », selon un communiqué de l’État-major des armées lundi. Il s’agit d’un des « lieutenants du chef de l’EIGS » dans le secteur de Ménaka, frontalier avec le Niger, a précisé le porte-parole de l’État-major, le colonel Patrik Steiger. Il se trouvait dans un campement isolé à 50 km au sud-ouest de la ville.

Le groupe EIGS, actif dans la « zone des trois frontières » (Mali, Burkina Faso et Niger), est dirigé par Adnane Abou Walid Sahraoui, un transfuge d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a aussi codirigé le Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’ouest (Mujao), un groupe islamiste malien.

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Deux civils tués

Les commandos français ont « découvert que deux civils, une femme et un adolescent, avaient également été tués et qu’un membre du groupe terroriste ainsi que deux autres civils avaient été blessés », a ajouté l’état-major dans son communiqué.

« Le lien entre les civils et le chef jihadiste reste à définir », de même que la raison pour laquelle ils se trouvaient là, a noté le colonel Patrik Steiger. Les blessés ont été pris en charge par les équipes médicales de l’armée française déployées sur place. L’état-major a exprimé ses « regrets » et présenté ses condoléances aux familles et aux proches des deux victimes. Il a également annoncé qu’une investigation était en cours « pour déterminer comment des civils ont été atteints lors de cette frappe ».

« Les critères français d’ouverture du feu sont particulièrement stricts et visent à éviter les pertes civiles. Chaque préparation de mission fait l’objet d’un recueil et d’une analyse d’un maximum de renseignements de façon à limiter le niveau de risque des opérations », a-t-il assuré.

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« La présence avérée de civils à proximité de l’objectif aurait entraîné l’annulation de la mission », a insisté l’état-major. L’opération, déclenchée dans la nuit, a consisté en une frappe aérienne par deux avions Mirage 2000 sur la position du groupe terroriste, suivie d’une action au sol pour saisir la position.

Quelque 4 000 soldats français sont déployés sur cinq pays du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie et Tchad) dans le cadre de l’opération antiterroriste Barkhane.

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