Comores : le président Azali Assoumani nomme un nouveau gouvernement

Un mois après la victoire du « oui » à un référendum constitutionnel très contesté qui doit lui permettre de rester à la tête de l’archipel, le président comorien Azali Assoumani a nommé un nouveau gouvernement.

Le président des Comores Azali Assoumani à sa sortie du palais de l’Elysée, en octobre 2016. © Christophe Ena/AP/SIPA

Le président des Comores Azali Assoumani à sa sortie du palais de l’Elysée, en octobre 2016. © Christophe Ena/AP/SIPA

Publié le 29 août 2018 Lecture : 2 minutes.

Changement dans la continuité pour le gouvernement Azali III, dévoilé dans la soirée du 29 août. Le président comorien Azali Assoumani a nommé une équipe resserrée, composée de douze ministres, dont sept reconduits dans leurs fonctions, et de trois secrétaires d’État, selon le décret présidentiel.

Cinq nouveaux ministres y font leur apparition, tous des proches de l’actuel chef de l’État. Parmi les nouveaux venus, l’ancien Premier ministre Bianrifi Tharmidhi, désormais est en charge du portefeuille de l’Économie et des Investissements, alors que la Justice a été confiée à l’ancien procureur de la République, Housseini Djamalilaili.

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À noter également l’arrivée de Ladaenti Houmadi au ministère de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture, en remplacement de Salim Mahamoud, nommé à l’Education et à l’Enseignement supérieur.

Ce premier gouvernement post-référendum ne compte plus aucun vice-président comme prévu dans la nouvelle Constitution. Si le premier d’entre eux, Ahmed Saïd Djaffar, ouvertement hostile au référendum, a disparu du gouvernement, les deux autres vice-présidents y figurent toujours, mais seulement au rang de ministre. Moustadroine Abdou s’occupe de l’Énergie, de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement, pendant que Abdallah Saïd Sarouma hérite des Postes et Télécommunications, des Technologies de l’Information et de la Communication.

Vers une présidentielle anticipée

Le 30 juillet, les Comoriens ont approuvé à une majorité écrasante de 92,43% des suffrages une réforme de la Constitution. Celle-ci autorise le président à briguer deux mandats consécutifs, contre un seul auparavant. Une consultation « illégale » pour l’opposition, qui avait boycotté le scrutin, à ses yeux taillé « sur mesure » pour Azali Assoumani, ancien putschiste à la tête de l’archipel depuis 2016.

Prochaine étape pour le président Azali, l’organisation du prochain scrutin présidentiel. Annoncée dans un premier temps début 2019, cette élection anticipée pourrait avoir lieu « avant la fin de cette année », estime un proche du chef d’État.

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Ses adversaires dénoncent depuis des mois sa « dérive autoritaire », et l’accusent d’avoir ordonné des dizaines d’arrestations parmi ses critiques depuis le référendum.

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