Sénégal : Karim Wade accuse le président de la Cour suprême d’être « soumis aux ordres de Macky Sall »
Le candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (PDS) a diffusé un communiqué mardi soir, dans lequel il critique vivement le Premier président de la Cour suprême. Ce dernier doit rendre un jugement, ce jeudi 30 août, à propos de l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales.
Sénégal : Karim et Khalifa, même combat
Tous deux ont été condamnés par la justice pour des délits financiers, Karim Wade et Khalifa Sall sont aussi candidats déclarés à la présidentielle de février 2019 au Sénégal. Retour sur les parcours de ces fdeux hommes, que rien ne rapprochait avant qu’ils ne franchissent les grilles de la prison de Rebeuss, à Dakar.
Badio Camara, le Premier président de la Cour suprême « est l’un des principaux exécutants du complot politico-judiciaire dont je suis victime depuis six ans », écrit Karim Wade dans un texte au vitriol contre l’institution judiciaire, qualifiée notamment « d’annexe de palais présidentiel ».
Ce communiqué intervient moins de 48 heures avant une décision très attendue de la Cour suprême sur le pourvoi en cassation formulé par Karim Wade pour contester le rejet de son inscription sur les listes électorales. En première instance, le tribunal de Dakar s’était déclaré « incompétent » pour statuer sur son recours, au motif que le requérant aurait dû déposer son recours au Koweït, où il avait fait sa demande d’inscription en avril dernier.
« Sa responsabilité personnelle, directe et écrasante »
Le ministère de l’Intérieur avait rejeté, le 2 juillet, l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales, en arguant de sa condamnation en mars 2015 à six ans de prison ferme pour « enrichissement illicite ». Avec la modification au mois de juin du code électoral, cette inscription est devenue un préalable indispensable pour pouvoir briguer la présidentielle.
Dans son communiqué, Karim Wade estime que le magistrat de la Cour suprême est « disqualifié » pour statuer sur son pourvoi en cassation. « Il porte la responsabilité personnelle, directe et écrasante dans les violations de mes droits fondamentaux, constatés par la Cour de justice de la Cedeao, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, ainsi que toutes les juridictions internationales qui se sont prononcées sur ma situation », accuse le fils de l’ancien président sénégalais.
« Ni impartial, ni indépendant »
« M. Badio Camara a participé récemment à plusieurs réunions nocturnes au Palais de la Républiques, tenues par Macky Sall en présence d’un membre du Conseil constitutionnel, du ministre de la Justice, et du ministre de l’Intérieur pour mettre à exécution le rejet arbitraire de mon inscription sur les listes électorales, et aussi organisé le rejet des recours que je pourrai introduire », affirme également Karim Wade. « Le moment est venu pour ces magistrats soumis aux ordres de Macky Sall d’être remplacés pour que notre pays retrouve une justice digne de ce nom », écrit-il encore.
Et de poursuivre, dans des propos peu amènes envers Badio Camara : « Incontestablement, le président de la Cour suprême a fait la preuve qu’il n’est ni impartial, ni indépendant ». « Il n’y a rien à attendre de cette Cour suprême actuelle », assène-t-il, avant de faire part de son intention de « saisir toutes les juridictions internationales pour faire respecter (ses) droits fondamentaux ». Avec toujours le même objectif : pouvoir concourir à la présidentielle, et battre Macky Sall.
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Tous deux ont été condamnés par la justice pour des délits financiers, Karim Wade et Khalifa Sall sont aussi candidats déclarés à la présidentielle de février 2019 au Sénégal. Retour sur les parcours de ces fdeux hommes, que rien ne rapprochait avant qu’ils ne franchissent les grilles de la prison de Rebeuss, à Dakar.
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