Open Mic Africa Summit : la fintech africaine avait rendez-vous à Nairobi
L’édition annuelle du « Open Mic Africa Summit », organisé par le MIT en partenariat la fondation Mastercard s’est tenue mercredi à Nairobi, avec remise des prix Zambezi de l’inclusion financièreet du « défi de l’innovation inclusive du MIT ».
Sur les dix jeunes pousses africaines sélectionnées pour le Zambezi Prize sur l’inclusion financière, c’est Wala, une entreprise américaine basée en Afrique du Sud, qui a remporté le chèque de 100 000 dollars. Wala propose un nouveau type de portefeuille digital et de services financiers sans frais, fondée sur la technologie blockchain. En deuxième et troisième position, les start-up Tulaa (Kenya) et Recycle Points (Nigeria).
Cette année, la fintech – ou finance digitale – était à donc l’honneur de cette édition du « Open Mic Africa Summit », organisé par le Massachussetts Institute of Technology (MIT) en partenariat la fondation Mastercard, au sein de la Strathmore University, à Nairobi, le 29 août, après une édition à Lagos en 2017.
Durant cette rencontre, les jeunes entrepreneurs ont notamment planché sur la création d’identités financières, le crédit et l’assurance à destination des plus pauvres : « Nous tous qui tentons de créer des produits d’inclusion financière, nous devons développer nos partenariats et travailler avec de grandes institutions comme les banques » a déclaré Martin Njuguna, fondateur de Chamasoft, qui propose un logiciel de gestion des petits groupes d’investissements ou d’épargne informels, très répandus en Afrique. Selon un rapport récent de l’institut McKinsey, l’adoption à grande échelle de la finance digitale pourrait augmenter le PIB des économies émergentes de 6 %.
Aller plus loin que de simples services financiers
La digitalisation du marché informel est un chantier de taille : « Il y a des opportunités immenses dans la connexion des fermiers et dans la digitalisation de leurs activités, car ils représentent la plus grande part de nos économies » a rappelé Eric Osiakwan, fondateur de Chanzo Capital, société de capital-investissement.
Pour le MIT, il s’agit aujourd’hui d’aller plus loin que la seule proposition de services financiers qui « sont un outil pour sortir de la pauvreté, mais qui ne réduisent pas les inégalités ». Dans ce cadre, l’institution organise pour la troisième année consécutive le défi de l’innovation inclusive (MIT Inclusive innovation challenge). Un concours qui récompense les jeunes pousses du monde entier proposant des innovations technologiques permettant de « réinventer le travail » pour une « prospérité partagée » dans quatre catégories : développement des compétences, création d’emploi, accès à la technologie et inclusion financière.
Les quatre finalistes africains annoncés hier sont Wefarm (Kenya), Solar Freeze (Kenya), Lynk (Kenya) et Wala (Afrique du Sud). Ils bénéficieront de plusieurs programmes de formation et d’accélération, mais surtout, sont invités au « Gala du grand prix du défi de l’innovation inclusive » du MIT en novembre prochain avec les finalistes d’Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe et Asie. À la clé : plus d’un million de dollars de récompenses pour les quatre grands gagnants.
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