Burkina – Alpha Barry : « Le rétablissement des relations avec la Chine n’aura pas d’impact sur nos rapports avec la France »

Roch Marc Christian Kaboré, le président du Burkina Faso est arrivé jeudi 30 août à Pékin pour sa première visite d’État en Chine, pour participer au sommet Chine-Afrique. Alpha Barry, ministre burkinabè des Affaires étrangères explique à Jeune Afrique les attentes du Burkina, qui a renoué des relations diplomatiques avec la Chine en mai dernier.

Alpha Barry, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, et Wang Yi, son homologue chinois, à Pékin, le 26 mai. © Thomas Peter/AP/SIPA

Alpha Barry, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, et Wang Yi, son homologue chinois, à Pékin, le 26 mai. © Thomas Peter/AP/SIPA

Aïssatou Diallo.

Publié le 30 août 2018 Lecture : 4 minutes.

Le président chinois Xi Jinping ici en octobre 2016 © Anupam Nath/AP/SIPA
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Sommet Chine-Afrique, les 3 et 4 septembre à Pékin

Le 3e Forum sur la coopération sino-africaine (Focac, pour l’acronyme anglais) se tient à Pékin les 3 et 4 septembre. Devenu un rendez-vous incontournable pour les chefs d’État du continent africain, cette rencontre au sommet doit déboucher sur un plan d’actions conjoint Chine-Afrique 2019-2021. Revue de détail des enjeux économiques, politiques et diplomatiques.

Sommaire

Roch Kaboré a atterri à Pékin jeudi 30 août. C’est la première visite d’un chef d’État burkinabè en Chine depuis 28 ans. Le 26 mai dernier, le Burkina Faso, l’un des deux derniers pays du continent, avec le Swaziland, qui reconnaissait encore Taïwan, venait de céder à l’offensive de la Chine continentale. Le Burkina se rend à cette rencontre fort de certaines garanties. Le pays s’est assuré au préalable que la Chine reprendrait à son compte les dix-sept projets d’envergure dans lesquels Taïwan intervenait, dans des secteurs tels que l’agriculture, l’éducation ou la santé.

« Nous avons déjà discuté des accords généraux et de quelques accords de dons pour les quatre derniers mois de l’année », explique Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso. Des dons qui « représentent plus de trois fois la moyenne des dons annuels que le Burkina recevait jusque-là avec son ancien partenaire ».

Outre cette visite, une forte délégation de membres du gouvernement et d’hommes d’affaires du pays prendront part au forum de la coopération sino-africaine qui se tient actuellement à Pékin du 3 au 4 septembre. Projets régionaux, impact sur les relations avec la France, attentes du Burkina…, Alpha Barry revient dans cette interview sur cette nouvelle relation avec la Chine.

Jeune Afrique : Le Burkina participe au sommet sino-africain à Pékin, quelques mois après avoir renoué ses relations avec la Chine, qu’attendez de cette rencontre ?

Alpha Barry :  Les deux rendez-vous auxquels nous allons prendre part sont assez nouveaux pour nous. Nous y allons pour découvrir et voire comment nous pouvons nous intégrer dans les grandes questions qui concernent l’Afrique et qui sont prises en charge par la Chine.

Il y a comme une sorte de ruée d’hommes et de femmes d’affaires burkinabè qui vont à l’assaut de la Chine

Au niveau bilatéral, en plus des différents accords sur lesquels nous avons échangé, nous voulons avoir des résultats concrets avant la fin de l’année dans des domaines tels que l’énergie, les télécommunications, la défense et la sécurité. Nous espérons également signer un mémorandum sur l’agriculture. C’est l’un des secteurs prioritaires pour nous dans la coopération avec la Chine.

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