Sénégal : Khalifa Sall condamné en appel à cinq ans de prison ferme

La Cour d’appel de Dakar a confirmé le jugement rendu en première instance à l’encontre de Khalifa Sall. Candidat déclaré à l’élection présidentielle, le maire de la capitale a annoncé son intention de se pourvoir en cassation.

Khalifa Sall, dans le box des accusés, le 3 janvier 2018 au tribunal de Dakar. © Clément Tardif pour jeune Afrique

Khalifa Sall, dans le box des accusés, le 3 janvier 2018 au tribunal de Dakar. © Clément Tardif pour jeune Afrique

Publié le 30 août 2018 Lecture : 1 minute.

Après un peu moins de deux mois de procès, les magistrats de la Cour d’appel de Dakar ont condamné Khalifa Sall à cinq ans de prison ferme, assortie d’une amende de 5 millions de francs CFA. Une peine identique à celle prononcée contre l’édile en première instance dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar.

La Cour a également condamné Khalifa Sall et trois autres co-accusés (Fatou Traoré, Mabaye Touré, et Yaya Bodian) à payer solidairement la somme de 1,8 milliard de francs CFA à l’État du Sénégal dont la constitution de partie civile a été déclarée recevable.

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« Justice expéditive »

Le jugement a été prononcé en l’absence de Khalifa Sall et de ses avocats, qui ont déserté le prétoire depuis le 26 juillet pour dénoncer une « justice expéditive » destinée à « rendre inéligible (Khalifa Sall) ».

Au cours du procès en appel, la défense de Khalifa Sall avait réclamé la demande d’arrêt de la procédure et la libération de l’édile, en s’appuyant sur les conclusions d’un jugement rendu fin juin par la Cour de justice de la Cedeao.

Celui-ci avait mis en exergue une série d’irrégularités dans la procédure judiciaire. Un jugement finalement écarté par le juge Demba Kandji, qui avait rappelé que « les décisions de la Cedeao n’interfèrent pas dans les procédures nationales ».

Le calendrier électoral

Par la voix de ses avocats, Khalifa Sall a d’ores et déjà annoncé son intention de se pourvoir en cassation. L’édile, qui entend briguer la magistrature suprême en février prochain, demeure éligible tant que l’ensemble de ses recours ne sont pas épuisés.

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En d’autres termes, le maire de Dakar pourra se présenter si la Cour suprême ne le condamne pas définitivement avant le 19 janvier 2019, date à laquelle le Conseil constitutionnel publiera la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle.

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