Liz Mc Comb dans la lumière du gospel

La plus française des divas américaines fait son retour sur la scène parisienne. Elle se produira, le 2 février, au Palais des sports.

Publié le 29 janvier 2007 Lecture : 2 minutes.

Epoustouflante, envoûtante, divine, telle est Liz Mc Comb. À peine a-t-on prononcé son nom que les superlatifs se bousculent. « La plus française des chanteuses américaines » de gospel sera sur la scène du Palais des sports de Paris, le 2 février prochain, pour la sortie de son septième album, Soul, Peace & Love. Premier volume d’une trilogie du même nom, cet opus a été enregistré entre les Caraïbes, Paris, les États-Unis et le Moyen-Orient. Rencontre entre le gospel, la soul, le rhythm’n’blues, le rap, le gwoka (musique traditionnelle guadeloupéenne), il propose des inédits mais aussi d’étonnantes réinterprétations de classiques comme « Oh When the Saints ».
Tous ces styles musicaux qui le nourrissent ont une seule et même origine, explique la diva : l’esclavage et le racisme. Le gospel ne se réduit pas à la prière mais il est l’expression de la culture africaine-américaine. La musique, les chants de la digne héritière de Mahalia Jackson sont empreints d’histoires des esclaves du sud des États-Unis, celles que son arrière-grand-mère chantait à sa grand-mère qui les a transmises à sa mère, l’une des premières femmes prédicatrices de l’Église pentecôtiste américaine. Née à Cleveland, Liz grandit dans l’univers d’un gospel frénétique et aux tonalités africaines. Sa carrière internationale démarre véritablement en Europe où elle participe à plusieurs festivals, notamment au prestigieux Montreux Jazz Festival (Suisse). En 1979, elle décide de s’installer en France. Très rapidement, sa carrière s’envole.
La reine du gospel est aussi une authentique ambassadrice de la paix. Profondément humaniste, elle vit sa musique comme un engagement et multiplie les concerts gratuits en soutien à Amnesty International, Mumia Abu-Jamal (militant des droits civiques noir-américain, actuellement dans le couloir de la mort) ou encore dans les prisons, poursuivant ainsi l’uvre de Martin Luther King. Invitée à chanter lors du concert de Noël à Bethléem en 1999, elle en est revenue bouleversée. Le souvenir obsessionnel de ce voyage est à l’origine de la chanson « Peacemakers », un hommage à tous les « faiseurs de paix ».
Nul ne conteste qu’elle a réussi le pari qu’elle s’était lancé : sortir le gospel de la pénombre des églises. Elle s’adresse à tous, croyants et non-croyants, chrétiens ou musulmans, permettant ainsi un profond renouveau du negro-spiritual. Son succès est mondial. Partout, elle fait salle comble.
Transcendée par sa musique, elle se donne sans compter, qu’elle soit ou non à son piano. Sa voix de mezzo échauffe la salle, l’électrise. Puis elle fait don de moments plus calmes, d’intense émotion. La voir sur scène est un pur ravissement.

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